« Magic Mike » est apparu sur les écrans français le quinze août dernier. Il s’agit du deuxième film réalisé par Steven Soderbergh à sortir cet été après le très moyen « Piégée ». Ce nouvel opus dure un petit peu moins de deux heures. Je pense que la bande-annonce n’a pas laissé grand monde indifférent. En effet, voir cette immersion dans le milieu du striptease masculin na du laissé personne indifférent. Emoustillé, curieux, perplexe, choqué, diverti… C’est tout un éventail de sensation que dégagé ce court moment très rythmé. Il ne restait plus qu’à savoir si le film allé être aussi expressif avec entre autre les prestations de Channing Tatum et Matthew McConaughey…
Le site Allocine (www.allocine.fr) propose le synopsis suivant : « Mike a trente ans et multiplie les petits boulots : maçon, fabricant de meubles, etc. Il se rêve entrepreneur. Il est surtout strip-teaseur. Chaque soir, sur scène, dans un club de Floride, il devient Magic Mike. Lorsqu’il croise Adam, il se retrouve en lui, l’intègre au club et décide d’en faire le Kid. Mais le Kid a une sœur, qui n’est pas prête à trouver Mike irrésistible… »
Je me dois de préciser que la sortie en salle de ce film est accompagnée d’un avertissement précisant que des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs. En effet, le monde de la nuit se prête à des scènes de nus et de débauche. L’heure est à la fête et à ses excès. Finalement « Magic Mike » répond dans les grandes lignes au code de la comédie romantique. Dès le début, on a compris que Mike finira avec la sœur d’Adam. La question est de savoir quand et à quel prix. Le dénouement est évident mais cela n’empêche pas de s’intéresser sur le cheminement qui y mène.
Avant de s’intéresser réellement à la concrétisation amoureuse de nos deux tourtereaux potentiels, on est plongé dans le milieu du striptease. Je trouve que les scènes se déroulant dans le club sont plutôt réussis. Les chorégraphies sont rythmées et dégagent une bonne humeur certaine. Les dames y trouveront de quoi se rincer l’œil. De mon côté, je me suis contenté de l’énergie générée par les moments de scène. Ils agrémentent de manière régulière la narration et ne s’avèrent jamais réellement répétitives. Dans ce domaine, la prestation des acteurs est remarquable avec une mention vraiment impressionnante pour Channing Tatum qui justifie son surnom de Magic Mike.
Mais en allant voir ce film, je ne voulais pas assister uniquement à un spectacle de chippendale. J’étais donc curieux de découvrir l’histoire qui allait naitre dans cet univers. Rapidement, on en maitrise les grandes lignes. Mike rêve de monter son entreprise et pour cela il faut gagner de l’argent en multipliant les boulots. Derrière son apparence de beau gosse qui se fout à poil le soir, il y a un homme qui a davantage d’ambition et de valeur. Ensuite, on suit l’entrée et l’ascension d’Adam dans ce monde-là. On le découvre par ses yeux. Enfin, il y a la romance en devenir entre Mike et Brooke. Tous les ingrédients sont là pour nous emmener dans une comédie pleine de bonne humeur et de spectacle.
Mais au final, je suis assez mitigé. Je trouve que les moments se déroulants entre les scènes de spectacle sont peu travaillés. Plusieurs fois, on s’attend à être emporté par l’histoire mais on reste trop souvent à quai. Le scénario est trop fragile et succinct pour qu’on quitte réellement notre statut de spectateur. C’est d’autant plus dommage que la bonne humeur que dégagent les acteurs se prête vraiment à un bon moment de cinéma. Hélas, Soderbergh ne travaille pas suffisamment sa narration pour offrir le bon divertissement estival que devrait être « Magic Mike ». C’est du gâchis parce qu’en conclusion, je suis sorti de la salle presque frustré en oubliant presque les bons moments qui existent pourtant dans cet opus. Une déception par manque de travail. Je me suis senti lésé et c’est désagréable…
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