Luc, retourne faire tes films pourris mais laisse De Niro en dehors de ça, merci.

Robert De Niro, 70 ans au compteur, enchaîne actuellement les films cultes et les navets cinématographiques. Malavita se classe ainsi dans cette dernière catégorie, avec une histoire qui pouvait donner quelque chose mais... Luc Besson est passé par-là ("Salut, je suis un cinéaste français qui a connu le succès il y a plus de vingt ans avec des films pas trop mauvais, et depuis je fais que des bouses destinées à faire du pognon !").
Alors voilà, on suit la vie d'une famille américaine, dont le père est un ancien mafieux qui a balancé tous ses potes et qui est donc devenu un témoin gênant que les ricains ont voulus protéger en l'envoyant au fin fond du trou du cul du monde : la Normandie. En avant les clichés ! : le village miteux ambiance années 1950, que des habitants rustres et anti-américains (mais qui parlent un anglais irréprochable, WTF), le vieux mafieux qui a du mal à se faire à cette nouvelle vie et qui retombe vite dans ses travers (tabasser des gens pour obtenir ce qu'il veut), le fils qui suit les traces de son père, les collégiens français en mode gros relous face à la jeune belle blonde américaine... Non, sérieusement non, on fait une overdose là.
Et quand les anciens copains de la mafia se ramènent en France pour se venger, on atteint le paroxysme du pathétique (on dirait que les mecs se sont fringués au temps d'Al Capone et de la prohibition, c'est trop).
Au final, le film est sans saveurs, plat, aucun rebondissement car on est sûrs de savoir comment le film va se terminer (et effectivement on a raison à la fin), bref du Luc Besson quoi. Le 4 est généreux, c'est pour le casting franchement pas dégueulasse, et pour un film à prendre (malheureusement) au second degré.
Le pire dans tout ça, c'est la référence aux Affranchis de Scorsese (où De Niro jouait aussi un mafieux); on se demande comment Besson n'a pas pu voir le gouffre béant qui oppose ces deux films: il ne suffit pas d'y mettre le casting (De Niro, Pfeiffer, Tommy Lee Jones), il faut aussi que le réalisateur suive. A méditer Luc.
Thibaulte
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le 11 janv. 2014

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Thibaulte

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