Faire partie des hérétiques qui n'ont jamais compris ce que le cinéma d'Eric Valette avait de si précieux et de si exceptionnel qu'il faille à tout prix le défendre quand, dans le même temps, tout le monde s'essuie allégrement les pompes sur Julien Maury et Alexandre Bustillo n'a jamais été de tout repos. Une telle position fait même régulièrement hausser les épaules et froncer les sourcils dans le petit microcosme cinéphile français. Mais ce n'est pas ce médiocre Maléfique qui fera changer d'avis le sceptique.
Seul Clovis Cornillac (son personnage, surtout) est intéressant malgré son zozotement et sa diction "sur la corde raide", jamais très loin de la sortie de route, rendant même certains passages plus compliqués à apprécier. Mais à part lui, c'est le vide intersidéral. Il n'y a rien à gagner ici. Absolument rien à célébrer. Il y a juste de quoi pleurer en se disant que décidément, la collection de films de genre français produits par Bee movies n'était pas bien glorieuse. De là à préférer Bloody Mallory et Un jeu d'enfants à ce Maléfique, il n'y a qu'un pas... que l'on franchira sans peine parce qu'ils se prennent moins au sérieux et qu'ils remplissent tout simplement mieux leur contrat. C'est dire le niveau !