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Douleur enjouée
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Mary et Max. par magyalmar
Rarement le cinéma d'animation n'a été, autant qu'ici, capable d'adresser au spectateur un message mature et intelligent tout en s'adressant à tous les publics sans en laisser un sur le carreau. Malgré toutes les louanges que le film d'Adam Elliot a reçues, sa noirceur et la force avec laquelle il touche droit au coeur ont de quoi surprendre.
Par la grâce d'un talent créatif monstrueux et de ces deux personnages un peu paumés et rongés par leurs défauts, la dépression devient poésie drôle, dans un noir, marron et blanc qui n'a rien de rebutant. La réussite artistique transcende ce qui n'est au fond qu'un échange épistolaire et aurait pu donc se révéler particulièrement chiant.
Tout le monde, y compris les blasés de l'animation américaine, trouvera de quoi se réchauffer le coeur dans ce qui n'est pas un recommandable, mais bel et bien un total indispensable qui envoie valser toutes les étiquettes qu'on pourrait lui coller.
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le 22 avr. 2015
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