La première fois que j'ai vu ce classique de l'horreur, réalisé par Tobe Hooper et sorti en 1974, je n'avais pas vraiment accroché, lui préférant largement son remake de 2003 ou encore ses suites, plus fun et rigolotes. Mais avant de me lancer dans dans le neuvième opus de la franchise qui sortira prochainement sur Netflix, j'ai décidé de me recoller à la saga (enfin uniquement au premier, je vais pas me retaper toutes les suites non plus). Et même si j'en reconnais aujourd'hui les qualités, je dois dire que je ne l'ai pas beaucoup plus apprécié. C'est donc ici l'histoire d'une bande de jeunes citadins qui vont tomber sur une famille texane cannibale. Le film est dérangeant à souhait et c'est bien une de ses qualités majeures ! En effet, même si je n'adhère pas à l'ensemble, je reconnais que l'effet est réussi et que le réalisateur a fait, sur ce point, un excellent travail ! Si le film commence par être juste un peu glauque avec cet auto-stoppeur étrange et dérangé, il plonge ensuite petit à petit le spectateur dans un univers réellement poisseux et crasseux. Le film réussi par ailleurs la prouesse de nous faire imaginer des scènes trash et gores alors qu'il n'en est rien. En effet, l'habile mise en scène n'est bien souvent que suggestive, même nous apercevons tout de même quelques effusions de sang. Mais, lorsque l'on ressort du film, on en a cette image de film gore à souhait alors que ces scènes ont juste été créées dans notre esprit par la mise en scène donc. En dehors de ça, le film est également intéressant de par sa critique de la société capitaliste en nous présentant une famille appauvrit par la fermeture d'un abattoir, qui est alors obligée de se nourrir de viande humaine. Par ailleurs, à travers cette famille, le film déconstruit également l'imagerie de la famille nucléaire proprette habitant en banlieue pavillonnaire. Ici, nous en avons en effet la parodie, avec l'ado, la mère au foyer qui prépare littéralement la bouffe et se maquille puis le père qui rentre du boulot le soir. Bien-sûr, le film appuie également les clichés de l'image que l'on se fait des pécores habitant au fin fond du Texas. Mais malgré ces points positifs, je trouve le film bien long car il accumule les longues scènes et la final girl, interprétée par Marilyn Burns, passe la plupart de son temps à crier, ce qui en devient vite agaçant à la longue. "Massacre à la tronçonneuse" est donc un film aux thèmes intéressants mais que je ne trouve pas agréable à regarder, tout simplement.