Mektoub, My Love : Canto uno par Hugo Budin

De part sa longueur, son naturalisme exacerbé cher à Kechiche et cette quasi abscence de récit (sans parler des nombreuses polemiques à l'encontre du realisateur), il semble normal d'être inquiet avant d'entamer le 6 ème long-métrage du cinéaste.

Mektoub my Love fait (pour moi) partie de ces films sensoriels, ces films dont on ne parle pas mais que l'on vit. C'est un film qui touche à notre être, à nos souvenirs, à nos amours passés, à nos doutes futurs...

En faisant durer les scènes jusqu'à l'essoufflement, Kechiche apporte une véritable poésie de l'instant, du moment présent mais surtout une poésie qui respire l'authenticité. On se retrouve alors embarqué avec les personnages et, soudain, leur été devient le nôtre. Ainsi, il est très compliqué d'aborder ce film tant il touche à la subjectivité de chacun d'entre nous.

Désormais, c'est à vous de savoir si vous désirez embarquer pour ce fabuleux voyage ou si vous souhaitez rester sur le rivage.