« Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys.
A. Rimbaud.
Simple prologue : Ophélie noyée. Justine est cette Ophélie mélancolique. Lars Von Trier s’est sans aucun doute inspiré du personnage littéraire d’Hamlet pour créer celui de Justine incarnée par Kristen Dunst. L’image du film Melancholia fait d’ailleurs tout bonnement référence au tableau d’Ophélie de Millais.
La mélancolie fait son entrée au cœur du champ cinématographique. La planète Melancholia est une personnalisation du mal-être omniprésent de Justine. La mariée est malheureuse. Un paradoxe total lorsqu’on s’aperçoit le milieu dans lequel vit Justine. Une famille richissime, un mariage hors de prix… Justine assiste à son mariage telle une simple invitée. Absente de ce monde. Dépourvue de la moindre émotion. Elle semble évanouie à chaque plan du film. Justine semble malade. Envahie par la mélancolie, ce sentiment intense de tristesse.
On retrouve Kristen Dunst dans un rôle semblable à celui joué dans Marie-Antoinette. Le regard de Justine est trouble, endormi comme à la fin du film de Sofia Coppola, l’heure à laquelle où on sait que le destin de la reine n’existera bientôt plus…
Une question reste alors sans réponse : Justine devient-elle plus dépressive que jamais lorsqu’elle ressent l’approche inévitable de Melancholia ou bien est-elle si dépressive qu’elle provoquerait sans état d’âme l’anéantissement des siens et de la la planète Terre ?