Mémoire de nos pères et Lettres d'Iwo Jima, ce sont à la fois deux films très différents mais aussi un tout qui forme un grand film somme. Tournés en même temps, il s'agit de suivre la bataille d'Iwo Jima vue du côté des américain pour le premier, puis vu du côté des japonais pour le second.
Mémoire de nos pères ressemble beaucoup à Band of Brothers. Normal me direz-vous, puisque que c'est Papa Spielberg et sa société de production Amblin qui se sont associés à Clint Eastwood pour mener à bien le projet. Du coup on y retrouve les mêmes qualités, mais aussi et surtout les mêmes défauts (et même ici, encore plus amplifiés). Il y a trop de personnages et qui plus est, difficiles à différencier sous leurs casques. On suit une troupe de soldats américains en première ligne, trois personnages principaux et cinq ou six personnages secondaires et sans arrêt on se demande qui est qui.
Ce n'est pas très bien écrit et la narration qui fait d'innombrables sauts dans le temps (pendant la guerre, après la guerre et dans le présent) est sacrément bordélique, ce qui n'aide pas à y voir plus clair dans tout ça. Heureusement que la direction artistique (très proche de celle de Band of Brothers et The Pacific) est irréprochable, c'est ce qui sauve le film de l'ennuie. Rien à reprocher à la mise en scène de Clint, mais ce n'est pas flamboyant non plus.