Nus dans cette chambre

Dans cette même chambre d'hôtel, deux inconnus qui se rencontrent, une manière discrète et amusante, pour des pensée inavouables. Lorsque la porte s'ouvre, et qu'il découvre son sourire hésitant, des gestes qui cachent une chaleur déguisée. C'est une femme un peu désemparée qui apparait sous ses yeux, un corps qui a peur d'être blessé, rejeté ou ridiculisé, qui n'a jamais connu le désir. Ce sentiment de honte, quand elle voyage à travers ce miroir, et sa peau qu'elle brûle d'envie de découvrir jusqu'à l'infini, rattraper ce temps perdu, celui qui fait vibrer tous les sens, en s'abandonnant vers des plaisirs inexplorés, de petit jeu sexuel.

Emma Thompson est une excellente actrice, dans le rôle de Nancy Stokes, une femme de plus de 50 ans qui veut toucher du doigt l'excitation ultime, en luttant avec humour devant tout son bagage prude d'ancienne enseignante, la société, ces enfants. Mais aussi afin d'oublier un mariage sans passion, s'autorisant enfin alors qu'elle n'est plus que veuve, les services de Leo Grande, un professionnel du sexe, jouer par le remarquable Daryl McCormack, un charisme, et une présence physique éclatante.

Cependant malgré l'alchimie parfaite, au parfum charmant de regard timide, qui n'ose lui dire qu'elle le trouve beau, c'est au contraire, celui très rassurant d'un escort qui sait la regarder avec des mots qui caressent, et qui la trouve toujours aussi belle.
Une profondeur est un talent que Sophie Hyde, la réalisatrice ne parvient pas suffisamment à atteindre, par des choix curieux, un cadre et certains éléments, comme ces dialogues fleuve qui n'en finisse pas. L'impression parfois d'avoir assisté à une longue séance de psychothérapie, dont Nancy et Leo semblaient avoir énormément besoin, avant de passer à l'action.

Son caractère temporaire dans la relation, par des conversations, faire connaissance semblait essentiel, mais pas au point de tenter d'éteindre cette intimité réussit. Entre une femme qui se rapproche d'elle-même, pour naviguer de manière experte dans la réticence et l'acceptation du défi sexuel, pour un homme qu'elle rétribue, et qui nous laisse comprendre sa vision enrichissante du plaisir, et de la satisfaction sexuelle. Sa mission d'apporter du bonheur, par une mise en scène qui pouvait donner l'image d'une thérapie sur canapé, sans oublier cette fin assez décevante.

Malgré les défauts et les erreurs de réalisations, Emma Thompson parvient à sublimer ce rôle, par une performances d'actrice, qui donne une lecture détaillée et structurée d'un personnage compliqué. Critique et pas tout à fait sympathique, une intelligence maussade, légèrement nuancé par les déboires d'une vie, qui essaye d'oublier son corps. Une manière transparente qui explore le sexe, qui parle de cette sexualité invisible des femmes de plus de 50 ans, ce fossé générationnel, avec cet acteur Daryl McCormack, qui propose une interprétation, à la fois tendre et douce. Déchirante quelquefois, sur ce métier des travailleurs du sexe, qui cherche a crée des liens humains, quand son histoire en manque cruellement.