Ce que je retiendrai en premier de ce film, c’est ma révélation Daniel Craig que j’avais trouvé sympa en James dans Skyfall et étonnant dans Munich. Ici, il est juste à tomber par terre avec son pyjama à carreaux, sa bedaine naissante, sa petite laine et ses lunettes. Pas de besoin d’accents, british ou swedish. Il est parfait.
Pour le reste, je dois avouer avoir été agréablement surprise par ce film. Il était déjà étonnant que je passe à côté d’un Fincher au cinéma. Ensuite, je n’avais vraiment pas aimé les bouquins (enfin les deux premiers que j’ai péniblement terminés) que je trouvais lourds, déraisonnablement complexes et inintéressants. J’aimais cependant bien le personnage de Lisbeth qui, bien qu’extrêmement cliché, se révélait finalement le centre de l’histoire ce qui transformait son rôle en une rareté rafraichissante. En effet, une cyber-gothique-lesbienne c’est cool comme sidekick mais comme héroïne c’est quand même moins fréquent.

Après, j’avoue que mise de côté LA scène de Lisbeth qui se fait sa petite vengeance perso, je n’avais plus trop de souvenir du bouquin donc j’ai abordé le film avec une virginité retrouvée. Apparemment la fin a été modifiée, ça ne m’a pas choquée.
L’histoire est donc efficace, compressée en 2h30, elle passe vraiment bien. L’enquête sur la mort de la jeune Harriet n’est pas inintéressante bien que perdant un peu de suspens sur la fin. La réalisation de Fincher n’a rien de surprenante, il reste un mec soigné ne cherchant pas l’esbroufe mais maîtrisant parfaitement ses films. Il est rare que j’aie vu tous les films d’un même réalisateur, c’est le cas pour lui depuis Alien 3. Si l’on met de côté l’erreur The Game et la baisse de régime avec Zodiac, il reste d’une rigueur à toute épreuve. Malheureusement sans transcender quoi que ce soit. Il est bon, il a parfois des coups de génie (Seven, Button) mais je pense qu’il restera un réalisateur efficace qui sait très bien raconter des histoires, offrir de bons voire très bons rôles à ses acteurs sans nous pondre cependant de chefs d’œuvre absolus. Après, j’espère vraiment me tromper et que ce brave David me surprendra un jour.

Pour Millenium, encore une fois, il a réussi son pari : rendre intéressant, dynamique un bouquin suédois un peu chiant et offrir à Rooney Mara le rôle exceptionnel d’une héroïne ni belle ni moche, petit bout de femme avare en paroles mais bouillonnante à l’intérieur. J’ai presque envie de dire : vivement le prochain !

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le 18 janv. 2013

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Before-Sunrise

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