Ne rapportant même pas le tiers de son budget au box-office, devenant l'un des plus gros flops de l'Histoire, Milo sur Mars s'est vu attiser les foudres des critiques américaines et est devenue la cause de la fermeture d'ImageMovers. Comme tous les films du studio, Milo sur Mars est mis en scène avec le fameux procédé d'animation en motion capture, ici de plus en plus réaliste au niveau des expressions faciales et des décors en étant toutefois bien moins impressionnant que ses deux prédécesseurs La Légende de Beowulf et Le Drôle de Noël de Scrooge, ces derniers bénéficiant de l'incroyable maitrise de Zemeckis dans ce domaine.
Mais ce qui pêche le plus dans ce nouveau long-métrage réside essentiellement dans la mise en forme du scénario, celui-ci étant extrêmement mal conçu... On ne pourra pas blâmer les principaux protagonistes que sont Milo l'enfant résonnant comme un adulte et Gribble l'adulte enfantin certes peu attachants mais néanmoins sympathiques, le seul personnage valable étant finalement Ki la Martienne-amazone. En revanche, outre cette histoire de sauvetage spatial cousue de fil blanc mais pleine de petits rebondissements (nous sommes face à une production Disney), les répliques insipides et les nombreuses incohérences restent consternantes et déstabilisent ainsi le spectateur, qu'il soit adulte ou enfant.
La facilité poussée à l'extrême est donc omniprésente ici, que ce soit Milo le petit héros qui a l'air de tout sauf d'un gosse ou son acolyte de fortune très énervant, ex-enfant ayant fait le même parcours que Milo et ayant réussi à vivre une existence entière sur Mars, se créant ainsi tout plein de gadgets révolutionnaires et mangeant on ne sait quoi pour devenir obèse... Annoncé pour mai 2011 pour être ensuite (normalement) prévu pour juillet, Milo sur Mars est sans aucun doute le vilain petit canard de Disney qui, comme pour Taram et le Chaudron Magique en son temps, souhaite par-dessus tout oublier cette "erreur" plus qu'inégale : ennuyeuse.