"Mirageman" c'est le premier film de superhéros Chilien. De quoi marquer l'histoire cinématographique de ce pays. Mais en fait, c'est aussi un film d'arts martiaux, puisque notre héros se bagarrent et qu'on a droit à quelques jolies chorégraphies.

Tout est décevant dans ce film. Il y a plein de bonnes idées, mais c'est souvent traîté avec amateurisme.

Le scénario présente de très bonnes idées, tel que le trauma comme moteur narratif et autour duquel l'auteur tournera régulièrement ; ben oui, faut avoir un problème pour devenir un superhéros. Le film est même présenté de façon très réaliste, donc pas comme "Kick ass". La conséquence malheureuse, c'est que le scénariste est obligé d'avoir recours à des dei ex machinae pour sortir son personnage de la mouise. Il y a d'autres défauts : la structure qui manque de rythme, les dialogues mauvais, l'auteur qui insiste trop sur des choses vites comprises. Mais en contre partie, on a de chouettes moments introspectifs et plein de thèmes traîtés dans la plupart des films de superhéros américains mais ici avec un peu plus de justesse (le coup de la télé-réalité, par exemple, est une très belle idée scénaristique assez bien mise en oeuvre globalement).

La mise en scène est toute aussi maladroite dans la façon d emontrer des choses évidentes. Le montage est parfois maladroit. mais si les chorégraphies du début sont à peine convaincante, on a droit à quelques morceaux de bravoure sympathique par la suite : l'acteur principal sait se battre et le réalisateur a décidé de le montrer. C'est agréable. Dommage que ce ne soit pas un peu plus ambitieux à ce niveau-là, car même si beaucoup de plans sont peu intéressants, l'action reste lisible, et voir le bonhomme porter ses coups avec une telle facilité est fascinant. Le jeu des acteurs n'est pas génial mais la nana est plutôt canon. La musique fonctionne très bien. Les textes de la VF sont marrants, mais comme il n'y que très peu de dialogues dans ce film, on n'en profite pas vraiment.

Bref, un petit film de superhéros et d'arts martiaux à la fois sympathique et décevant : sympathique pour ses bonnes idées, décevant pour ses maladresses tant narratives que scéniques.
Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 20 janv. 2015

Critique lue 526 fois

2 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 526 fois

2
2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

116 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

104 j'aime

55