Le syndrome Alcatraz

Voici un film de Seagal qui plaira à ses fans, mais qui n'est déjà plus de sa grande époque (de la fin des années 80 à celle des années 90), il est d'ailleurs pas si en vedette que ça à cause des nombreux personnages incarnés par de solides acteurs. A côté de Nico et Piège en haute mer, ce film fait évidemment pâle figure, c'est une sorte de parodie des films d'action, comme un concentré qui réunit tout un tas d'éléments mille fois vus : effets appuyés, scènes ridicules, ralentis inutiles, personnages caricaturaux, clichés à la pelle, humour plat, scènes d'action peu inventives mais efficaces... bref c'est confectionné dans le style de ces TV-films nazes qu'on voit à la chaîne sur NRJ12. Et on a cru bon d'y associer le mot magique Alcatraz qui fait vendre.
L'intérêt du film réside plutôt dans son casting : on a Tony Plana en dirlo de prison cool, Morris Chestnut en méchant chef de commando, Ja Rule en petite frappe provoc' à l'humour rase-motte et qui surjoue, Linda Thorson ex-Steed girl qui est sortie de sa retraite, Claudia Christian en fliquette burnée du FBI, Bruce Weitz rescapé de la série Hill Street Blues en condamné à mort qui a rencontré Dieu, Nia Peeples en badass girl vêtue de cuir, et mon Steven Seagal droit dans ses bottes en faux taulard... C'est le dernier film sorti en salles où il est encore potable on va dire, avant sa surcharge pondérale et sa dégringolade dans les séries Z. Tous ses films suivants sortiront soit en DTV, soit seront directement des TV-films.
Un thriller d'action en huis-clos, aux allures de gentil nanar sur fond de rap laborieux, qui ne va pas chercher loin, c'est très prévisible, mais ça fait passer un moment.