M.I. Nanar, M.I. Navet

J'avais préféré commencer la saga Mission Impossible par le quatrième opus pour ces raisons : je ne suis pas fan du style De Palma, M.I. 2 m'avait l'air d'un navet et je n'avais pas envie de voir un film de J. J. Abrams. J'ai donc vu la seconde trilogie et j'ai trouvé mon bonheur dans les deux premiers opus. Fallout, lui, m'a beaucoup ennuyé que ce soit à cause de son premier degré ou encore le fait que le réalisateur n'ai pas changé depuis l'opus précédant.

Etant très attiré par le cinéma de John Woo en ce moment, j'ai voulu laissé une chance à ce Mission Impossible 2 en me disant que même si c'est nul, je passerai un bon moment.

Et quelle belle surprise ! Dès le début, je me marre, Tom Cruise, cheveux longs et dévoué à monter une montagne dans le désert sur une musique n'ayant pas grand rapport.

L'histoire est une sorte de James Bond mais beaucoup plus over the top. La romance est niaise, le méchant sans charisme mais c'est fun à regarder. Il y a quand même des scènes bien faites comme celle de l'hippodrome mais également celle de l'infiltration dans le labo.

On ressent que trop peu la pâte de John Woo jusqu'à la dernière demi-heure qui est full action. Le réalisateur hong-kongais arrive à s'emparer du film à la gloire de Tom Cruise en imposant son style. Moins marqué que dans The Killer, certes, mais quand même visible.

Dans cette dernière partie, on y ressent son inspiration pour les ballets mais cette fois ci se sont des motos qui voltigent. Il y a aussi une course-poursuite, un combat avec les mains et Tom Cruise qui frôle d'être borgne juste pour un beau plan.

Cruise étant frustré de ne plus être la star d'un film après Eyes Wide Shut et Magnolia, il a bien fait de faire appel à John Woo qui magnifie comme jamais ses acteurs. Malheureusement, il se retrouve bridé par l'égo de son producteur.

Pour finir, ce film possède pleins de défauts mais reste un plaisir coupable pour moi. Je mets une note honorable pour tous le divertissement qu'il m'a apporté.