J'appellerais bien Brad Bird de tous les noms d'oiseaux. Voilà la preuve (s'il en fallait une) que réaliser des films Pixar et faire du cinéma avec des vraies caméras et des ( ... ) acteurs sont deux choses différentes.

Oiseau de malheur, va.

Au milieu de placements de produits Apple, d'explosions numériques, de surenchère d'abuseur, de gadgets aussi improbables que défaillants ( donc ne servant doublement à rien), de cascades débiles et inutiles à but chronophage, d'auto citation d'un soit disant esprit d'auto dérision douteux, au milieu de tout ça, apparemment, il s'agit d'une adaptation de la fameuse série des années 60 qui s'appelait Mission Impossible.

Au milieu de tout ça y a un mec qui a commencé à faire semblant d'écrire un scénario avant de se barrer en vacances.

Vous vous souvenez de cette atmosphère de guerre froide? Vous vous souvenez des enjeux garant d'aventure (la vraie) parsemée de tension psychologique et de suspens (le vrai), d'échappatoire in extremis d'espions toujours sur fil du rasoir? Vous vous souvenez des goutes de sueurs qui perlaient sur le front des membres de la MIF quand leurs couvertures semblaient sur le point d'être révélées? Vous vous souvenez de la réalisation sobre et limitée mais efficace?

Dans Ghost Protocol l'atmosphère de guerre froide est en carton pâte, les enjeux sont en bois, l'aventure en image de synthèse, toute la tension est concentrée dans le string de Paula Patton, et il n'y a pas d'échappatoire sinon le bouton stop.

Quant à la sueur: Tom Cruise ne sue pas. Ou quand il le fait c'est juste pour donner à ses cheveux cet aspect "après douche" trop cool vendu dans les pubs Garnier.

Au passage je voudrais juste dire que si j'étais nettoyeur de vitre et que je travaillais sur cet immeuble en verre à Dubaï qui a servi de décor pour la tape à l'œil et incroyablement narcissique cascade de Tom Cruise qui sert à rien et que je devais nettoyer les fenêtres pleines de marques de doigts tout en sachant qu'il a gaspillé des centaines de milliers de dollars pour amener toute une équipe et du matériel de tournage en avion tout droit des États Unis tout ça pour saloper mes vitres je lui pèterais bien la gueule à ce porc de capitaliste de merde.

Les deux points c'est juste pour la coupe Big Jim impayable de Tom Cruise à la fin. Voilà c'est minable comme raison, de toute façon ce film est minable. C'est de la merde et ce sera toujours de la merde.

Même 20 ans après.

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le 5 avr. 2012

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real_folk_blues

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