Mis à part les deux ou trois phrases d'explications complètement inutiles au début, on plonge immédiatement dans le film pour ne ressortir que 2h20 plus tard, sans avoir vraiment vu le temps passer (même s'il aurait pu être un peu raccourcit, on n'a pas trop envie de couper dedans). Il fait parti de ces œuvres qui, sans trop qu'on ne comprenne pourquoi, réussissent parfaitement cette délicate alchimie qu'est la réalisation d'un film, mixant parfaitement le drame avec une certaine légèreté rendue possible par le ton des dialogues, orduriers et violents pour mieux se révéler ensuite drôles et intimes. La direction d'acteur est excellente, le trio formidable, et on prend en pleine tête un gros paquet d'émotions parfaitement contrôlées et amenées (à ce titre, il y a une scène où l'histoire bascule, où on comprend cette relation qu'entretien la mère avec son fils TDAH - trouble du déficit de l'attention et Hyperactivité - et qui est véritablement géniale de simplicité et de profondeur) jusqu'à la dernière scène aussi prévisible que belle et terrible. Même cette idée qui parait gadget de réduire l'écran convainc au final, non comme simple accessoire, mais comme véritable véhicule d'émotion, servant le fond du propos. Un film qui se ressent véritablement, et qui ne peut laisser indifférent.