La crise de la quarantaine

Quatre ans après Mon voisin le tueur, au petit succès pas vraiment extraordinaire, voilà que la même équipe refait surface histoire de nous proposer une suite attendue par une toute petite poignée de fans. Ainsi, c'est surtout l'occasion pour les acteurs de se retrouver devant la caméra et de s'amuser une nouvelle fois, peu importe le scénario pour lequel ils ont signé. Et c'est bien là le problème : il n'y en a pas ! Cette séquelle joue donc la carte du gros n'importe quoi et en fait voir de toutes les couleurs à notre quatuor de stars qui vont, elles, cabotiner à outrance...

Jimmy la Tulipe (Bruce Willis dans le pire rôle de sa vie) est marié à Jill (Amanda Peet, juste énervante) et tout deux mènent une vie tranquille au Mexique. Monsieur joue les maitresses de maison en pantoufles tandis que Mme pique des crises parce qu'elle n'arrive pas à tuer quelqu'un. De leur côté, Oz (Matthew Perry, comme d'habitude lourdingue) et Cynthia (Natasha Henstridge, à l'ouest total) vont avoir un bébé malgré le fait que Monsieur est devenu un véritable parano depuis sa précédente aventure au Québec. Et au milieu de toute cette pagaille conjugale, Lazlo Gogolak, le père du méchant du premier film (à nouveau interprété par Kevin Pollack, au cabotinage détestable) veut se bien évidemment se venger des assassins de son fils et va se lancer à la poursuite des deux couples qui vont entre temps enlever le plus stupide des fils Gogolak.

Des premières minutes jusqu'au générique de fin, on s'ennuie ferme dans ce soap grandeur nature constitué de disputes incessantes, de mensonges agaçants, de répliques débiles et des habituels pseudo-gags d'un Matthew Perry décidément bon qu'à faire la moue et se prendre la moindre porte dans la figure. Consternant. Ainsi, rien ne viendra nous esquisser ne serait-ce qu'un sourire, de la mise en scène aussi pantouflarde que Bruce Willis aux rebondissements téléphonés peinant à dynamiser un rythme on ne peut plus mou. Erreur filmique de 40 millions de dollars, Mon voisin le tueur 2 est à classer au panthéon des pires suites de tous les temps.