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Mettons un avertissement tout de suite, Monsters est un des films qui portent le plus mal son nom ou qui en tout cas est un faux ami. Il n'est pas question là de ce que j'aime appeler un Monstruel (j'ai contacté le petit Robert il intègre le mot dans leur prochaine édition) mais bel et bien un road trip sentimental.
On comprend très vite les enjeux du film, Andrew doit ramener Angela chez elle mais la seule route encore accessible est la zone infectée et donc qu'il va y avoir du grabuge. Qui dit road trip dit décors superbes et bande son aux p'tits oignons. Pour le premier point le film nous transporte dans un Mexique dévastée (même si le tournage a eu lieu dans d'autres pays d'Amérique latine) quand aux musiques toute sont très bien même si j'aurais aimé que la bande son s'autorise plus de libertés avec des mélodies moins symphoniques.

L'une a un fiancée. L'autre a un fils.
L'une ne veut pas rentrer le voir car le ne l'aime pas. L'autre veut le revoir à tout prix.
L'une a peur. L'autre est blasé.
L'une enrage. L'autre prend des photos.

Rien n'était fait pour que ces deux là se rencontrent et pourtant le destin va leur forcer la main. Même si l'issue de leur relation est ultra évidente son développement est on ne peut plus intéressant. Au départ seul Andrew est vraiment "amoureux" et essuiera donc les râteaux, la vapeur s'inverse puis les héros s'éloignent se rapprochent et il faudra attendre la très belle scène de porno extra terrestre pour que le baiser final ait lieu.

Le film adopte un ton résolument naïf qui fait qu'il est à mille lieux des habituels productions américaines. Que ce soit dans la manière de filmer ou d'aborder les personnages, la narration et l'histoire, tout reste dans une forme brut, sans trop d'additifs et se contentant la plupart du temps de présenter des faits sans pour autant juger. Par contre si on s'intéresse aux divers scènes diffusés via les télés ou à quelques remarques balancés par-ci par-là on sent quand même la volonté du réalisateur de vouloir nous faire comprendre qu'on s'est trompé. Les monstres, c'est les autres.

Dès la première scène on ne fait pas de mystère, les monstres sont tout de suite montrés. Une sorte de pieuvre sur patte qui en plus fait de la lumière, un bon trip sous LSD quoi. Si on repassera pour l'originalité du monstre (qui rappelle beaucoup la pieuvre donc mais aussi un peu la guerre des mondes qui avait marqué le genre) le fait de les montrer quasiment sans ambiguïté puis de les cacher pour enfin finalement clairement nous les remontrer en dit long sur les intentions du réalisateur. Nous ne sommes pas dans un Monstruel car le monstre n'est pas au centre de l'histoire, on sait à quoi il ressemble, il continue de faire peur car mine de rien ces bébêtes sont de sacrés bestiaux mais très vite il s'efface au profit des deux personnages principaux.

On comprend aussi très vite que ces monstres ne sont en rien hostiles mais que comme tout espèce animal ils se défendent quand ils sont agressés. Reprenant donc un thème abordé dans District 9 le film pose donc la question de savoir si parce qu'ils ne sont pas de chez nous ils méritent d'être éradiqués ou sinon comment faudrait-il les contenir.
Les vrais monstres sont donc l'armée américaine, encore une fois. Si y a un truc que j'aimerais bien voir dans les films c'est autre chose que les États Unis comme pays attaqué par les extra terrestre mais tant pis !

Alors après la Guerre des Mondes, District 9 et Cloverfield et avant Skyline, Battle : Los Angeles et l'immanquable Super 8, Monsters va avoir bien du mal à se faire une place au soleil dans cette avalanche de film sur les extra terrestres qui viennent sur notre planètes à des fins plus ou moins pacifiques. Surtout que la promotion insistant très peu sur le fait qu'on est bien là face à un Road Trip avant tout, pas mal de gens comme j'ai pu le constater lors de la séance seront juste déçu.

Mais pour la naïveté du film, sa très belle photographie (les effets spéciaux sont pas toujours très bien incrustés mais ça reste regardable) et ses deux personnages très attachants (j'ai oublié de dire à quel point Whitney Able avec ses faux airs de Cameron Diaz est juste trop craquante), ce Monsters arrive de justesse avant la fin de l'année à se placer dans mes coups de cœurs 2010.

Et mention spécial pour l'ultime scène pleine de sens où après un baiser nos deux héros sont séparés de chaque côté de l'écran, laissant le spectateur imaginer ce qu'il y aura après tout ça.
Kaptain-Kharma
10
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le 31 mai 2012

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Kaptain-Kharma

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