Dissertation sur la Terreur, ou comment les adolescents d'aujourd'hui sont nos adultes de demain

Nom & Prénom : Razowski Myeong Hee
Cursus : Terreur
Sujet de la dissertation : Comment faire peur à la Monstres Academy

Une préquelle à Monstres & Cie, je n'y croyais pas - déjà peu fan des sorties tardives de quelque chose se passant avant l'histoire principale. Et pourtant, le film m'a convaincue. Pas au point de le regarder en boucle, mais tout de même assez pour l'apprécier à sa juste valeur et décider de le regarder sans penser, comme il pourrait être évident, à tout ce que j'avais appris du premier film. Chose qui m'a bien surprise au final puisque beaucoup d'informations étaient nouvelles et intéressantes. Par exemple, saviez-vous que la Monstres Academy avait été fondée en 1313 et fêtait donc ses 700 ans cette année ? Ou encore le nom des six facultés de l'académie ? La section Terreur, que nous verront donc en détail, puis la section Ingénierie, la section Lettres et Sciences Sociales et Monstrueuses, la section Sciences, la section Commerce et la section Aquatique. Rien que ça ! Qui aurait cru que Pixar aurait quand même trouvé moyen de rajouter des détails pareils sachant que peu de personnes y auraient porté attention (car n'attendant pas grand chose de ce film, comme moi au début) ? Bref, je m'égare, retour à la critique.

Nous suivons donc ici l'aventure de Robert Razowski (dit Bob) et de sa rencontre avec Jacques Sullivent (dit Sulli).

Bob, c'est une petite boule verte avec un seul œil qui rêve depuis son enfance de pouvoir devenir une Terreur chez Monstres & Cie, la compagnie qui récolte les peurs nocturnes des enfants pour alimenter toute la ville des monstres. Il sait qu'il est fait pour ça, il le sent, il en est persuadé, et c'est pour ça qu'il intègre la Monstres Academy - c'est là, et nulle part d'autre, que l'on forme les Terreurs d'élite de ce monde.

Sulli, c'est une grosse boule de poils ressemblant presque à un ours s'il n'était coloré d'un joli turquoise à pois mauves et qui a tout pour lui : la taille, le rugissement effrayant, sans oublier le poids de l'héritage familial d'une très longue lignée de Terreurs réputées. Ce serait, sans aucun doute, le candidat idéal pour le Département de la Peur de l'académie si il ne se reposait pas un peu trop sur l'assurance que lui donnent tous ces points - autant dire que passer son temps à faire de mauvaises blagues plutôt que bosser un peu ne va pas exactement lui réussir et qu'il aura à revoir à la baisse son égo et son orgueil démesuré pour prétendre à devenir la Terreur que nous connaissons tous dans le premier opus du film.

Et il s'avère qu'en première année du cursus Terreur, Bob est juste génial. Il est incollable sur la théorie, les techniques, l'histoire, les grands noms des Terreurs; le petit cyclope a plus d'enthousiasme et de détermination que tous les autres élèves réunis. Son seul défaut ? Il ne fait pas peur, c'est une évidence. S'en suivront donc de mauvais moments qui vont, outre le faire renvoyer du cursus de ses rêves, le propulser à la tête d'une équipe de monstres pas très monstrueux avec lesquels il aura la tâche titanesque de gagner un concours de Terreur afin d'avoir une chance de retourner dans le fameux Cursus des Terreurs. C'est par ce concours de circonstances que Bob se retrouve à devoir travailler en équipe avec Sulli, la source même de toute sa haine, afin de réaliser les coups les plus audacieux, sans aucun doute, de toute l'histoire de l'université - si pas de l'histoire tout court.

Hors finalement, j'ai rit. Beaucoup. Malgré le passage de Pixar à Disney, j'apprécie toujours autant les films produits, et il faut bien accorder que le fait que celui-ci soit réalisé par Dan Scanlon et produit par Kori Rae n'étaient que des plus évidents pour le film. Donc si vous avez du temps et l'envie de vous regarder un film sans prétention et sans prise de tête, je vous le conseille : ce film est à hurler de rire et même l'émotion est au rendez-vous. Si la fin est évidente et attendue, résultat de sortir une séquelle après avoir déjà sorti ce qu'il se passe ensuite, Monstres Academy n'en reste pas moins une petite perle signée Pixar (j'ai failli dire "de l'ancien Pixar", mais pas loin, l'impression y est) qui se révèle drôle et rafraichissant, en plus d'avoir une réalisation très belle à voir.

Petit plus à la musique signée par la compositeur Randy Newman (qu'on a notamment déjà pu apprécier dans Monstres & Cie et Toy Story 3) ♥