Shining du pauvre.

Nettement différent de Long Weekend. Montclare est aussi un film Australien d'angoisse pure, mais d'une veine beaucoup plus répandue, glauque, claustrophobique et pas mal gratuite aussi. Il a pourtant une grosse réputation d'ambiance tendue, voire de Shining Australien, une pépite tout à fait singulière comparée aux films d'action / nichons / exploitation bas du front qui l'entourent à l'époque. En effet, il est visuellement assez tendu, c'est sa principale qualité même. Tony Williams a certainement beaucoup aimé Shining... Maison louche, occupants vieux et zombiesques, héroïne dont la seule tronche fait flipper, petite fille dans un couloir, traveling à tous les étages, on sent l'élève studieux.

Je vais pas être trop méchant (si, je vais quand même lui mettre son 5 punitif en fait...) parce que c'est plutôt maîtrisé et au final, la mise en scène est beaucoup plus angoissante et flippante que Long Weekend avec des effets beaucoup plus classiques mais qui n'en restent pas moins efficaces et distillés avec une parcimonie bienvenue qui a fait ses preuves : cadavre dans une baignoire pleine, visage pétrifié dans la nuit, volets qui s'ouvrent, chat qui fait des siennes... Et oui, ça reste tellement dans le schéma attendu tout ça, que je suis quand même pas mal déçu. Heureusement, régulièrement les effets classiques sont aussi pris à contrepieds ce qui relève la sauce. Les personnages secondaires sont par contre totalement creux, le scénario rachitique part en quenouille finale navrante et la musique parfois bonne ne colle pas véritablement aux scènes.

Mais bon, ça fait assez flipper sur la forme pour ceux qui aiment et la réalisation ne manque clairement pas d'idées.