Si je veux vous parler de ce film, c’est parce qu’il m’est singulier. Je crois que c’est l’une des premières fois où je rentre autant en empathie avec une actrice. Je vous l’annonce, Jennifer Lawrence est stupéfiante. Ce long-métrage nous divisera, car si pour certain, le scénario semble facile, Mother est intraitable. Mother ça raconte l’histoire d’une femme et d’un homme. Mother, c’est ce titre que l’on comprend, ou pas. Mother, c’est elle, la mère de cet enfant. C’est cette femme que l’on rencontre et que l’on affectionne. Quant à lui, l’homme, cette incarnation divine ou satanique, ce pouvoir d’être impuissant, ce besoin de créer, d’être inspiré. Mother, c’est sa femme, son âme, son soleil, sa recherche, sa plume. Aussi, simple, cela puisse paraître, Mother raconte cette histoire folle, celle d’un homme aimant sa femme, celle d’une femme admirant son homme.
Ce film me parle, car il traite différents sujets basé sur la vie de couple que l’on n’assume pas réellement. Si ce film réussi à tenir le spectateur en haleine, c’est parce qu’il le consulte de manière intime. Dans cette histoire, une femme aime un homme d’une manière infini puisqu’elle est infiniment folle de lui. Quant à son homme, c’est à se demander s’il la considère réellement. La thématique de la personne qui aime à un degré plus fort son conjoint se transforme en une structure scénario graphique conséquente puisqu’elle va servir au spectateur à prendre un partit. En l’occurrence, celui d’elle.
Nous comprenons alors que cette femme a un cruel manque d’affection et d’amour et que son mari ne mérite pas sa moitié. Une première moitié de film que je considère comme excellente, parfaite mêlant métaphore et figure de style. Un partie pris de notre réalisateur qui à créer une histoire racontant le récit d’un homme voulant écrire un nouveau livre. 3 histoires nous est donc racontaient. Chacun apportant son lot d’incohérence et de romance servant à ce global malfaisant. Le malaise du film est construit en partie à l’inconvenance des invités venant rendre visite à notre couple. Si d’ordinaire ce couple extérieur semble anodin, leur rôle est avant tout d’exaspéré le spectateur qui réagira au quart de tour puisque l’on a tous les mêmes bases de l’éducation.
J’ai aimé Mother, mais je lui en veux. J’en veux à ce film, car il se termine sur une note poétique, mais ne donne sens à son récit que part l’importance de la répétition. En français, je pense que Mother aurait eu un impact plus important sur sa fin si pour en arriver la, le réalisateur ne nous avais pas sur vendu la dispute répéter, la haine cachée et la colère garder. Beaucoup de frustration monte en nous lors du dénouement puisque l’on a cherché à nous rendre publics d’un fait intimiste. Je ne suis pas clair et je pense que c’est normal, car Mother ce n’est pas vraiment critiquable, ou du moins pas dans un langage cartésien. Aussi, laissez-moi-vous donnez mon interprétation…
Le fait d’accueillir tant de gens prête un écho important quant à notre monde d’aujourd’hui. Pour moi, Mother à ce symbole biblique, ce caractère religieux mêlant l’amour et la haine, démontrant qu’entre ces deux sentiments il n’y qu’un pas. Mais c’est le seigneur de chacun, portant un même visage et pourtant n’ayant aucun prénom. Chacun le nomme comme bon lui semble, quant à elle, la porteuse, la maman. Cette femme qui donne naissance à ce bébé que l’on partage, cet amour si puissant mais tellement oublié, ce symbole de pureté, cette incarnation maléfique voir satanique. Toutes ces personnes que l’on accueille dans cette maison. Ce huit clos dont on ne se sortira jamais, cette arche de Noé, ce manoir hanté. Quant à toutes ces images de guerre, d’amour, d’esclavage et d’eau fraîche, sachez qu’elle n’est pas fondée, elle vous tombe déçue comme ça. Ne soyez pas surpris de côtoyer l’imprévisible.