Inutile de compter les moutons...
Jacques Bernard, grand réalisateur de comédies bien grasses des années 70 avait intitulé l’un de ses films « C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule »… Titre qui aurait pu servir de baseline à l’affiche de « Mouton », tant Pistonne et Deroo n’ont effectivement rien à donner au spectateur. « Mouton », le Canada dry du cinéma de Bruno Dumont, en a les allures, la méthode mais guère plus. Le contenu est vide de sens, et le récit complètement anarchique sans aucune crédibilité… D’ailleurs, sans doute une prescience de sa part (?), la co-réalisatrice Marianne Pistonne annonçait, agressive à souhait, aux spectateurs venus assister à l’avant première : « Ne vous attendez pas à un film construit, c’est notre choix ! » Dont acte ! La réalité est pire, puisque pour faire du remplissage, la caméra tourne à vide pendant au moins un quart du film. Pauvre « Mouton » ! D’ailleurs en parlant de mouton, je vais me refaire de ce pas « Black sheep », là aussi c’est crétin mais au moins on rigole bien !