Le western sur fond de rivalités post-guerre.
My sweet pepper land nous permet, à nous autres occidentaux, une plongée dans la société kurde montagnarde, ce qui est tout de même plutôt rare. On y voit l'esprit de village au sens le plus vil de terme : ragots, despote local, conflits d'intéret... tout ça désservant bien évidemment les locaux dont les enfants se retrouvent privés d'éducation. Malgré son caractère passé, la guerre laisse également une grande emprunte dans cet univers et alimente encore de nombreuses tensions. Je n'ai jamais vécu ni même séjourné au Kurdistan mais cela sonnait très juste et regorgeait d'intéret.
On se retrouve alors embarqués dans un western à la sauce kurde où une institutrice tâchant de s'émanciper et un commandant honnête tentent de combattre les brigands locaux. La tension est constante, jamais on ne se sent en sécurité dans ces maisons à fenêtres absentes et aux portes minces. Le couple est très attachant et surprend par son ouverture d'esprit et son courage. Ce film offre quelques scènes d'action réalistes et prenantes où les personnages ont des réactions rationnelles et qui offrent donc une belle poussée d'adrénaline.
Et puis les paysages filmés sont simplement magnifiques, bien que parfois sinistres... Ces grandes étendues servent le propos et renforcent la sensation d'isolement. J'ai aussi trouvé les dialogues bien écrits et parfois drôles, ce qui est surprenant dans ce genre de film. Une vraie bonne surprise!