Nausicaä de la vallée du vent
7.9
Nausicaä de la vallée du vent

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (1984)

Sans que je ne l'ai jamais vu, cette oeuvre a la force de la nostalgie. Je suis un enfant des années 1980, ce dessin c'est une bonne part de mon enfance, ces thèmes aussi, cette musique aussi (plus grand, devant ma console et mes premiers J-RPG).
Le thème classique de l'opposition entre l'industrie et la nature est traité à la perfection ou presque, avec juste ce qu'il faut de manichéisme. Trois nations, trois points de vue, pas de vrais méchants mais quelques salauds, juste des incompréhensions qui conduiront à des atrocités. Mais c'est la guerre, une guerre de 1000 ans contre une nature qui prend le dessus sur l'homme, qui reprend ses droits.
Deux femmes, deux princesses, la première étant bien évidemment l'héroïne, mais il est difficile de dire que la seconde est une méchante ; elle se bat pour une cause qui semble juste, pour son peuple, pour les hommes, contre la forêt.
Il y a tellement à dire sur Nausicaä que je ne sais pas où commencer. Sa naïveté, son idéalisme, son pacifisme sont réellement touchant et à aucun moment on ne se dit "quelle cruche !" mais plutôt "quelle courage, quel dévouement !". C'est, évidemment, elle qui comprend avant les autres, mais c'est parce que c'est elle qui s'ouvre au monde plutôt que de vouloir lui résister et c'est là sa force.
La princesse Kushana, bien qu'une des principales antagonistes de Nausicaä, ne semble jamais malveillante. Elle est déterminée, parfois désespérée, mais son but est de régler, une fois pour toutes, la menace qui pèse sur l'humanité. Oh, bien sûr, si au passage son royaume peut se payer sur la bête, ça ne va pas la déranger outre mesure, mais ça n'est pas son objectif.
Deux femmes, deux personnages intéressants, deux histoires, deux faces de l'espoir d'une vie meilleure, et une grande compréhension mutuelle, malgré l'opposition.
Et puis il y a le cadre ; un monde dévasté par la nature, une première scène désespéré avec un village anéanti, une deuxième scène pleine de joie de vivre, de beauté naturelle - et empoisonnée.
C'est réellement un petit bijou d'animation, une histoire captivante, pleine de poésies et d'émotions.

À l'occasion, je me ferais bien le manga, du coup.

Créée

le 15 oct. 2014

Critique lue 329 fois

4 j'aime

Pierre Marot

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