She's television generation. She learned life from Bugs Bunny.

Je pourrais palabrer pendant des paragraphes entiers sur ce film, tenter d'expliquer la virtuosité à toute épreuve de sa réalisation, m'extasier sur sa distribution qui semble sortir d'un rêve de cinéphile, me pâmer sur sa maîtrise narrative implacable. Mais ce serait inutile.

Car au fond, si je devais ne retenir qu'une chose de ce métrage, ce serait sa capacité incompréhensible à répandre une folie insidieuse sans recourir aux artifices habituels. Celle-ci provoque des frissons d'émotion brute, instille une déprime profonde et une jubilation féroce, tout en maintenant les méninges en ébullition grâce à une étude complexe et passionnante de problématiques philosophiques, sociologiques, politiques, psychologiques et économiques.

Une œuvre grandiose sur un monde qui sombre dans la démence, et condamne sa population à ne plus être humaine, pire, à ne plus le vouloir.

Il va sans dire qu'elle n'a pas pris la moindre ridule.
Kalian
10
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le 3 nov. 2010

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Kalian

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