Deux après «Fog» et son brouillard mystérieux, John Carpenter nous dévoile en 1981, au travers de «New-York 1997» sa nouvelle réalisation, un antihéros anarchiste devenu l'icône contestataire de toute une génération à savoir Snake Plissken. Kurt Russell prête ses traits à ce corsaire des temps modernes, un bandeau sur l'oeil, les cheveux longs, tout de cuir vêtu. Sorti sur les écrans en 1981, l'action du film se situe dans un avenir proche. A l'instar d'Alcatraz, l'île de Manhattan est devenue une prison de haute sécurité où règne la loi du plus fort. Quand l'avion du président des Etats-Unis (Donald Pleasance) s'écrase en plein coeur de cette jungle urbaine, le gouvernement en place n'a pas d'autre choix que de faire appel à Plissken. Cet ancien soldat et fugitif indomptable n'a que 24 heures pour retrouver le président. Loin du héros invincible qu'aime tant l'Amérique, Plissken va parcourir les ruines de New-York avec une nonchalance et un anticonformisme que l'on retrouvera cinq en plus tard en 1986 dans l'excellent «Jack Burton dans les griffes du Mandarin» encore de Carpenter et toujours avec Kurt Russell. Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, «Big John» compose aussi la musique du film à grands coups de synthétiseurs couillus, rien de mieux pour accompagner ce cultissime pamphlet antifasciste aux relents d'action, de science-fiction et de western.