New York, New York, film de Scorsese sorti en 1977, avec dans les rôles principaux, l'incontournable Robert De Niro ainsi que la belle Liza Minnelli.


L'intrigue traite de la relation de ce couple de musiciens de jazz habitant à New York dans les années 40.


Pour commencer je tiens à parler de la prestation de Robert De Niro qui comme souvent est impeccable. Mais ici son personnage est tellement complexe et difficile à cerner que je trouve la composition qu'il nous propose impressionnante de vérité.
Dans ce film, il campe le rôle de Jimmy Doyle, un saxophoniste ambitieux et perfectionniste.
Mais il nous est surtout montré comme un personnage détestable, qui l'oppose complètement à sa future femme, Francine Evans rencontrée au début du film.
La scène d'entrée qui présente Jimmy à une soirée pour fêter la fin de la guerre, nous entraîne dans une scène de séduction grossière, lourdingue, et quelque peu machiste. et la femme qu'il tente de séduire, deviendra son épouse plus tard dans le film. Et ceci n'est qu'un avant-goût du caractère de Jimmy, car il nous le présente par la suite, colérique, tyrannique envers son épouse, lâche, menteur, infidèle, voire violent, en gros une belle enflure...mais il est aussi passionné par une chose, le Jazz.
Ce personnage est à l’antithèse parfaite du rôle joué tout en subtilité par Liza Minnelli, qui elle se montre amoureuse, douce, attentionnée et elle aussi passionnée de musique.
Le film nous montre les interactions souvent violentes entre ces deux personnes qui n'aurait peut-être jamais dû se rencontrer, pour le bien des deux.


Sinon d'un aspect technique, c'est du Scorsese, donc précis, avec des plans astucieux, des jeux de lumière intéressants. Les décors sont eux aussi très immersifs et servent à nous faire découvrir de la meilleure façon la ville de New York. Beaucoup de décors nous rappelle ceux des films des années 1940-1950 (en plaques de bois ou ce genre de choses), qui permettent de créer une ambiance de scène de théâtre plutôt cohérente avec le style du film.


La musique est elle, bien sûr très présente, pour le bien de nos oreilles, car les compositions et les interprétations sont assez agréables à écouter. D'autant plus pour les fans de Jazz. La chose qui m'a un peu déplu, est peut-être la longueur de la fin du film, notamment une prestation assez longue et sans grand intérêt de Lizza Minnelli à part nous dire qu'elle est devenue une star.


Pour conclure je vais m’arrêter quelques instants sur la morale du film ou sinon mon interprétation de celui-ci.
Ce dont j'en ai ressorti, cela peut se résumer en: Vivez votre passion jusqu'au bout et ne mettez rien en travers de votre route, pas même l'amour, si vous voulez atteindre votre but.
Le film insiste bien sur le fait que le couple qui nous est présenté était voué à l'échec dès le début.
Car quand Jimmy dit que l'amour passe avant la musique, il ment! Et Scorsese insiste sur ce point en le montrant égocentrique et mettant la musique à la base de toutes les disputes.
Et de plus lorsque l'on nous montre les deux protagonistes célèbres qu'une fois qu'ils se sont séparés, la lecture du message est plutôt simple.
Pour finir, j'ai trouvé à ce film un autre message, plutôt féministe, démontré par le fait que le personnage de Lisa Minnelli, lorsqu'elle est en couple avec Jimmy, c'est une femme complètement soumise à son homme, renfermée et qui n'arrive pas à s’épanouir artistiquement. Mais lorsqu'elle est libérée du joug de son mari, fuyant devant la responsabilité de la paternité.
On la retrouve en train de faire ce qui lui plaît, c'est-à-dire chanter, et surtout elle réussit, seule, grâce au talent qui sommeillait au fond d'elle, réprimé par la violence des hommes. Alors si un film peut encourager les femmes à s'émanciper, vivre leuer vie.
Je trouve ça plutôt beau!


Donc une fois de plus, Bravo Mr. Scorsese!

Anomalies
8
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le 24 févr. 2014

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Anomalies

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