Quand on parle de vieux animés, on pense immédiatement à Akira ou encore à Ghost In The Shell (et à raison) mais qu'en est-il de Ninja Scroll ? Hein ? Alors ? Sorti en 1993, ce petit bijou est tombé sous mes yeux au détour d'un après midi de glandage devant Canal + alors que je n'étais encore qu'un ado. "Chouette, me disais-je alors, un truc genre Dragon Ball Z !". Quelle ne fut pas ma suprise...
Ninja Scroll est un animé prenant place dans un univers médiéval-fantastique Japonais (katanas, shurikens, ninjas, tout ça vous est désormais familier). L'histoire peut se résumer ainsi : une mystérieuse épidémie frappe un petit village en bord de mer... Elle ne passe cependant pas inaperçue et attire l'œil du clan Mochizuki qui envoie une équipe de ninjas pour y enquêter. C'est aussi dans ce village que Jubei Kibagami, un ronin dont le principal pouvoir est de se mettre dedans jusqu'au coude, décide de demander son chemin. C'est le point de départ d'une histoire qui ne cessera de se développer d'une manière complexe et assez inattendue le premier bon point d'une longue série.
L'animation, à présent qualifiée de old-school, est de très bonne qualité. C'est fluide, on sent limite les coups quand un perso frappe grâce à des bruitages excellents eux aussi et l'équipe n'a pas eu besoin d'avoir recours à un montage épileptique pour insuffler du dynamisme à ses batailles. Quant au design des persos et à leur psychologie, c'est là aussi du tout bon (comme dirait Jacques) : ils ont tous beaucoup de personnalité et apportent énormément à l'ensemble. Chacun a sa petite particularité et son "pouvoir", qui n'a pas besoin comme dans la plupart des mangas d'être un truc complètement dément et irréaliste pour être impressionnant. La musique enfin s'inspire du folklore japonais pour les passages calmes et devient plus classique et nerveuse pour les moments disons "rythmés".
Attention, cependant, Ninja Scroll est une œuvre extrêmement violente et strictement réservée à un public averti. Que ce soit au niveau de la violence pure ou du sexe (qui ne nous est pas toujours montré sous sa forme la plus sensuelle, loin de là) il faut bien s'accrocher.
Petit bémol tout de même : il arrive à l'équipe de faire un peu sa feignasse en recyclant un ou deux plans. Mais bon, ça n'arrive que deux fois si mes souvenirs sont bons et ça choque pas plus que ça.
Conclu : Cet animé est à classer parmi les classiques du genre. Peu de nouveautés peuvent se vanter de m'avoir autant passionné que cette perle du Japon (ha ha !) qui vient se ranger parmi mes références tous genres confondus, ni plus ni moins.
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