Breaking Dad
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Il faudra un jour m'expliquer le délire autour de la figure du bon père de famille qui s'avère être une machine à tuer. Quand bien même le côté cathartique peut être réjouissant, ce sont des films d'une part assez limite d'un point de vue moral et d'autre part complètement has been, surtout en 2021.
Dans Nobody, Bob se fait braquer à domicile par deux jeunes délinquants mais se la joue force tranquille et laisse son fils se faire tabasser. Du coup, tout le monde se fout de sa gueule, du flic au collègue de taff, surtout que Bob ne sait visiblement pas sortir les poubelles à l'heure et les rate TOUTES LES PUTAIN DE SEMAINES. Bref, du coup Bob l'a un peu mauvaise et a bien envie de montrer à tout le monde que derrière son côté pataud, il est ultra costaud. D'ailleurs, il sait pas trop pourquoi il se cache derrière cette façade qui lui fait mal (et nous non plus d'ailleurs, c'est quand même pas cool de laisser son gamin se faire tabasser sans réagir) mais un détail va le faire vriller : en plus de lui avoir pris sa tirelire à jurons, les gangsters lui ont volé le bracelet chaton de sa fille. Et ça, Bob il kiffe pas du tout. Du coup il va décider de sortir de sa retraite, et d'aller enquêter dans les salons de tatouage nocturnes pour trouver les connards de mexicains qui ont osé rentrer chez lui et, cette fois, leur casser la gueule. Je vous passe les détails mais au final, il les laisse tranquille après une petite torniole rapide et il aura la chance de tomber sur une bande de russes acariâtres qui lui apporteront un peu plus de résistance et, donc de plaisir puis qu'en plus le fait de rentrer tuméfié va sexciter correctement sa petite femme (on sait tous qu'un badass c'est plus séduisant qu'un mou du genou, n'est-ce pas?)
Le film essaie de se positionner dans la veine du vigilante movie avec un personnage à la croisée de John Wick et de John MacLane, avec un petit côté History of Violence. S'il y a quelques idées de mise en scène intéressantes, elles ne fonctionnent absolument pas. Tout simplement parce que, contrairement à John Wick, qu'il copie à peu près tout le temps, Jusque dans les filtres de lumière. En plus, dans son objectif de mettre en scène de la baston et de vitesse, le film oublie de montrer son héros réfléchir. Les solutions se mettent en place tellement facilement que l'on n'y croit pas une seconde, et qu'au final il n'en reste rien. Une copie d'une copie d'une copie à éviter absolument.
Créée
le 25 avr. 2021
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