Dans une cour de récréation, un enfant casse sous le vouloir la verrière de l'école après un coup de pied dans un ballon. Sommé de rembourser 1800 francs pour sa réparation (une fortune à l'époque), et issu d'une famille pauvre, tous les élèves vont l'aider à trouver cet argent.
Louis Daquin est un réalisateur que je ne connais quasiment pas, j'avais seulement vu Premier de cordée, et dont la carrière a été brisée non pas à cause d'échecs commerciaux ou de manque de talent, mais parce qu'il était communiste. Ce premier film a été réalisé durant l'Occupation, alors que Daquin était également résistant, mais il ne reflète absolument pas l'ambiance de l'époque ; c'est quelque de familial, de très gentil, mais qui ne manque pas de qualités.


En particulier le jeu des enfants, que je trouve étonnants de naturels, et on voit même dans ce groupe une petite fille de couleur noire, ce qui est incroyable pour un film de 1941. Il est impossible de penser qu'Yves Robert ne s'est pas inspiré de Nous, les gosses pour sa Guerre des boutons. On y voit le monde vu par le prisme de l'enfance, mais vu ici de manière plus pacifiste, où tous sont unis pour cette cause commune qui est d'aider cet enfant responsable malgré lui.
La réalisation se veut elle aussi de qualité, avec des plans au ras du sol, quelques grues, et même si le tournage a été fait dans des décors, intérieurs comme extérieurs, ils ne jurent pas avec ce qu'aurait pu être la France de la IIIe République, car le film n'est pas daté.
Il y a aussi une description d'une version cinématographique de La dame aux Camélias par un des enfants qui vaut le détour, car vu comme il la raconte, on croirait un western !


La seule chose que je regrette est quelque part l'inclusion des adultes, notamment d'une intrigue rentrée au forceps où les 1800 francs vont être volés, et d'une histoire d'amour qui va en découler, mais Nous, les gosses est une belle surprise, pas subversive pour un sou, mais qui garde une certaine fraicheur.

Boubakar
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le 20 oct. 2019

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Boubakar

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