L'Amour d'une Vampyre en Français Vient de Vampir en Allemand.

Résumé : Un avion embarque un trio de vampires, sa chef Louise cherche désespérément un amour qu'elle pourra transformer. Lena est une petite voleuse qui vit des portefeuilles qu'elle détrousse, mais lorsqu'elle vole un mafieux russe, un inspecteur la poursuit pour l’identifier. Lena continue discrètement dans une soirée organisée par Louise qui voit en Lena une ressemblance avec la personne qu'elle recherche et décide d'en faire une créature nocturne. La meute de vampires s'en prend aux criminels pour se nourrir et l'inspecteur n'attend pas à établir le lien et les traquer, alors que se produit l'impossible, Lena tombe amoureuse de l'inspecteur.

Histoire : Le réalisateur commence par écrire l'histoire d'une vampire amoureuse d'un mortel en 1999, car le film traite du mythe des vampires. Toute l'action se déroule dans des décors naturels pour mettre en valeur Berlin, avec 120 scènes extérieures, le secret est d'avoir une bonne équipe. Pour le maquillage le sang est à base de cerise, et pour les dents ce sont de petites prothèses en plastique faciles à porter. L'avantage pour les comédiens c'est de pouvoir s'investir dans un vrai film d'action, c'est plutôt rare pour une production allemande.

Le tournage dure 48 jours, alors que la presse trouve le film trop plat et sans ancrage précis. Le budget minuscule de 6,5m$, ne rapporte que 5,2m$, mais recevra le prix spécial du jury en Espagne. De nombreuses parties avec l'actrice principale sont coupées pour conserver une forme d'humanisme au personnage, la scène du vampire en feu est aussi atténuée, mais le film sera définitivement classifié dans l'horreur.

Équipe : Le réalisateur et scénariste Dennis Gansel, connu pour Corps d'élite, La vague, Le quatrième pouvoir ou Mechanic resurrection et La cité des dragons. La production Christian Becker au palmarès allemand impressionnant, la musique de Heiko Maile et les effets de Dirk Lange connus pour Le dernier Roi d’Écosse. Coté casting, Nina Hoss connue pour Phoenix et Barbara, Karoline Herfurth connue pour Le parfum histoire d'un meurtrier, The reader. Max Riemelt connu pour La vague, Corps d’élite, et récemment un petit rôle dans Matrix resurrections. Quand l’Allemagne s'attaque au cinéma fantastique.

Avis : Le sujet aborde l’éternité dans la séduction du soudain changement de vie. Il s'agit d'une analyse du fond de l’âme humaine pour aller en profondeur dans le mythe de l'horreur classique des vampires. Dans le thème, il est question de connaître les précisions d'une vie qui ne finira sans doute jamais. Le sang, mais aussi le soleil illumine cette investigation avec la condition nocturne, pour revêtir les influences du romantisme qui pousse à la jalousie au plus fort de ses retranchements.

Critique : Les logos de distribution et des productions lancent le long générique sur une étrange musique qui laisse arriver la narration d'une recherche d'amour avec les personnages et des images magnifiques. Les éléments se dévoilent par une scène-choc qui s'inscrit dans le thème des 3 créatures, en faisant la transition sur une autre histoire. Les bas-fonds de Berlin avec une opération de petit truand qui tourne mal, pour continuer le rythme dynamique dans une autre direction. La réalisation efficace rassemble les 2 intrigues avec l'atmosphère ambiguë de la vie nocturne berlinoise, sous l’impulsion d'une drôle de rencontre. Les détails prévisibles entrent dans sa spirale de séduction et de possession, en plongeant dans le mythe, avec une frénésie rythmique qui rend l'ensemble confus.

Le mal des créatures commence à prendre un personnage qui entame des formes bizarres de violentes mutations. Les notions subliminales apparaissent dans la fureur de la maladie avec une histoire cohérente, mais ultrarapide. La légende des violences du sanglant underground continue le bain de sang des 2 affaires, en démarrant l'enseignement de la nouvelle vie d'une créature, avec des effets fantastiques. Les détails saccadés changent de direction avec l'arrivée du 4ème vampire, pour éveiller la beauté de sa transformation, tandis que le luxe et le pouvoir s'engouffrent dans la naissance de l'amour mystique, en continuant les effets à grande vitesse. L'initiation s’enchaîne à une sorte de fuite en avant, qui poursuit l'action du délire planant aux allures de série B, en reliant les éléments du romantisme violent sur ses créatures.

L'aventure de l'obscurité proche des ténèbres repose le rythme pour libérer les explications, qui virent à la tragédie. Les éléments de l’enquête se relient aux 4 vampires en signant le début de l'affrontement avec un feu d'artifice d'actions explosives et ultraviolentes, qui engagent une fuite. L'intrigue s'enfonce dans la confrontation du dénouement, pour un plan de survie qui restructure le trio dans un grand final qui laisse éclater l'horreur et la puissance des créatures, avec des effets spectaculaires. Le film propose une noirceur constante dans ses courants évolutifs de l'histoire en prenant de multiples directions qui rendent l'ensemble confus, malgré la parfaite maîtrise du sujet des créatures démoniaques, aux belles images digitales.

> https://youtu.be/V26FI-c93D0

Ma 1ère critique du film écrite en 2017 > Écrit et réalisé par Gansel en 2k anamorphique panavision avec un budget minuscule, c'est un échec dédié vidéo et 1 prix du jury. Nous sommes la nuit commence par ses personnages qui proposent une atmosphère sanglante propre au thème, en opérant une transition pour amener dans les bas-fonds de Berlin avec une enquête pleine d'action. La séduisante réalisation va rapidement faire le regroupement entre l’affaire et son sujet. La lente fabrication d'une créature de la nuit se construit sur ses mythes dans un style glacial, quasi accéléré et extrêmement violent. Les événements classiques pour ce genre reprennent l'investigation en se combinant sur l'apparition d'un parallèle à l'univers gothique. Les pouvoirs et les artifices des créatures progressent avec une réalisation agressive qui contraste à la douceur des images. La longue fuite en avant crédibilise brillamment les enjeux, lors d'un intense dénouement, pour cette œuvre sans budget avec une histoire légère et classique, mais qui propose une habile définition des succubes.

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le 21 janv. 2023

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