Where nothing happens

Old Joy, l'histoire de deux mecs cools. Il y a un barbu un peu en marge de la société tu vois, et puis un mec un peu taciturne qui va bientôt être père. Et ces deux gars décident de partir camper dans la forêt parce qu'ils sont proches de la nature, ils font un retour aux sources, loin du système et de la société qui corrompt tu vois ?
Alors ils prennent leur vieux break, parce que les mecs qui roulent en break c'est des mecs no-prise de tête tu vois, et puis ils roulent en racontant toutes leurs histoires de grands aventuriers campeurs. Mais avec beaucoup de silence. Sans trop parler. Parce que ça fait mecs qui vivent des trucs profonds tu vois.
Et puis ils dorment dans une tente un peu pourrie parce que ça fait plus cool, avec leur chien parce que ça fait plus cool, et puis ils racontent des trucs profonds devant un feu de camp parce que c'est des mecs profonds. Puis quand ils arrivent, ils prennent un bain à poil, et sans pudeur parce qu'ils sont cools et profonds. Et puis ils se racontent des anecdotes sans intérêts mais qui révèlent la nature profonde des hommes qu'ils sont tu vois. Mais sans trop parler. Parce que c'est des mecs profonds. Et cool aussi. Et là hop, ils ont fini leur bain à poil, le week-end est fini. Chacun retourne à la civilisation, dans ce monde un peu merdique qui va mal, loin de la nature qui est cool et où on peut tirer sur des canettes avec un pistolet à bille parce que c'est cool.
Et là re-hop, le film est fini. Tu t'es fait arnaquer une partie de ta soirée à voir un film merdique, tout en plan serré parce que le réalisateur est un sadique qui ne veut même pas que tu profites de la beauté des paysages mais seulement que tu comprennes qu'il a fait un film profond sur des mecs profonds, et cools aussi, et qui ne marchent pas dans le système.

PS : j'allais oublier, évidemment il y a de la musique folk. Calme, et cool. Et profonde.