Deuxième collaboration dans un western spaghetti ou western fayot écrit et réalisé par le cinéaste Enzo Barboni (Les anges mangent aussi des fayots, Renegade), connu aussi plus tard sous le pseudonyme plus hollywoodien d'E.B. Clucher qui s'associe de nouveau au duo légendaire italien Hill - Spencer dans cette suite directe de On l'appelle Trinita toujours plein de têtes à claques, de bastons homériques aux bruitages si caractéristiques. L'habile tireur né fatigué Trinita, le lieutenant c'est Terence Hill anciennement connu sous son vrai nom, Mario Girotti (Le Guépard, Mon nom est Personne) et le gros ours mal léché Bambino, le capitaine c'est Bud Spencer, l'ancien nageur du nom de Carlo Pedersoli (Un héros de notre temps, Aladdin), se retrouvent dans leur sixième film en commun, véritable chef-d'œuvre du western italien qui continue à poser les codes comiques bons enfants du duo latin, Spencer étant ennuyé par les facéties d'Hill synonyme de gros problèmes. Au siècle dernier dans l'ouest des États-Unis. Les cocasses aventures de deux frères qui s'acharnent à vouloir devenir des hors-la-loi, tout en restant profondément honnêtes.
Le casting met en vedette aussi la belle Yanti Somer (Et maintenant, on l'appelle El Magnifico, La guerre des robots), Jessica Dublin (Les anges pervers, The Toxic Avenger Part II & III), Enzo Tarascio (L'appel de la chair), Harry Carey Jr. (La prisonnière du désert, Tombstone), Pupo De Luca (La grande chevauchée de Robin des bois, Dans la soirée), Dana Ghia (4 dollars de vengeance, Si douce, si perverse), Enzo Fiermonte (Rocco et ses frères, Aveux spontanés) et le légendaire cascadeur chorégraphe Riccardo Pizzuti dans deux rôles différents.


C'est la fin des haricots !


Bambino, un imposant cow-boy à la mine patibulaire, doit exécuter les vœux de son défunt père et apprendre à Trinita, son turbulent frère cadet, le difficile métier de hors-la-loi. Tous deux se préparent à l'attaque d'une carriole ; mais, parvenus à la hauteur de celle-ci, ils se trouvent obligés d'en changer une roue et de remettre au propriétaire quelques dollars pour qu'il puisse subsister... Les deux compères arrivent en ville où on les prend pour des agents fédéraux. Ce qui attire à eux les plus illustres bandits qui leur demandent, en échange de quelques dollars, de bien vouloir oublier leur existence. Mais Trinita est audacieux : il désire s'enrichir et éliminer ses ennemis...


Un coup j'dégaine, un coup j'cogne !


Après le succès phénoménal de On l’appelle Trinita, le trio Barboni - Hill - Spencer récidive dans cette suite en tout point conforme au premier opus voire même supérieur avec les magnifiques scènes du repas de famille gargantuesque, des différents quiproquos, du restaurant, du bébé péteur, le bar, la partie de poker et le grand final de rugby baston monumentale dans un monastère qui s'éloignent volontairement du western pour une comédie pure sans meurtres. Même si des personnages du premier chapitre ont disparu comme Grincheux & Timide nous découvrons avec joie la mère et le père de Trinita & Bambino !
On continue de suivre sur le même canevas classique les mésaventures des deux demi-frères pouilleux de la baston humoristique qui conforte les futures règles du duo avec les engueulades du rusé Hill et du fort Spencer sous une musique moins réussie que celle du premier chapitre, signée par le duo des prolifiques compositeurs italiens Guido et Maurizio de Angelis dans leur première œuvre cinématographique. C'est le plus gros succès européen de Spencer & Hill, un triomphe en Italie à plus de 14 millions d'entrées qui sera le plus gros succès du duo, qui double même les recettes du premier de 6 millions à plus de 12 millions pour l'Allemagne, gros carton également en Espagne à presque 4 millions et bien sûr en France avec plus de 3 millions d’entrées.
Après la sortie des deux Trinita sous différentes versions, les distributeurs français ont également ressorti des anciens films de Hill & Spencer en exploitant le succès avec de faux Trinita, tels que :
T'as le bonjour de Trinita, Trinita ne pardonne pas qui s'appelait Dieu pardonne... moi pas ! Trinita voit rouge, s'appelait à l'origine La Colère du vent. Trinita, prépare ton cercueil !, appartenant à la saga Django, s'appelait à l'origine Django, prépare ton cercueil ! Trinita va tout casser, s'appelait à l'origine La Colline des bottes qui faisait suite à Dieu pardonne... moi pas ! et Les Quatre de l'Ave Maria. Ainsi que des variantes par le titre ; Maintenant, on l'appelle Plata ou Et maintenant, on l'appelle El Magnifico. Et pour finir une dernière suite sans succès, Trinità & Bambino... e adesso tocca a noi tourné par Clucher en 1995, mettant en vedette Trinita Jr. et Bambino Jr., fils des légendaires Trinita et Bambino !


Mes frères assez de violence !

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le 27 août 2018

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