----------------------------------------------------------------------- Analyse Spoil On--------------------------------------------------------------------
OGF est un film qui joue sur plusieurs degrés de lectures. Au premier degré le film est un banal film de vengeance sur fond de boxe thaï mais derrière ça le thème central du film est l'impuissance masculine.

Désolé les filles mais votre beau Ryan est impuissant c'est pour ça qu'il ne peut avoir de relations qu'avec une prostitué. Des relations très manuels, attaché sur sa chaise il s'imagine caresser son amour tarifé, assis sur sa banquette il ne peut que la regarder danser derrière ce rideau perlé. (ça rime)

Le frère de Julian et également impuissant, il ne peut avoir de relations qu'avec de très jeunes filles inexpérimentées.

Mais dans les deux cas cette impuissance fait naître chez eux un sentiment de frustration qui les rend violents. Julian ne peut que se contenter de fixer sa belle derrière un rideau ce qui à le don de le rendre quelque peu nerveux, c'est pour cela qu'il exprime sa frustration sexuelle en écrasant un verre au visage du client voisin.

Son frère exprime sa frustration sur les femmes directement, il en frappe une au club et en assassine une autre un peu plus loin.

Mais pourquoi sont-ils impuissants? Les deux garçons ont l'air d'avoir un sérieux complexe d'Oedipe couplé d'une mère castratrice.

Il est évident que la relation entre la mère et ses enfants est incestueuse. Cette mère castratrice avait d'ailleurs son favoris entre les deux, lors de la scène du dîner elle exprime clairement sa préférence pour Billy. D'ailleurs ce dialogue qui peut semblait anodin sur la taille de pénis de ses fils n'est qu'une référence plus ou moins subtile à ce triangle incestueux.

Julian n'est pas le préféré de sa mère et le vit très mal, il s'énerve contre sa copine lorsque celle-ci lui fait remarquer le comportement de sa mère envers lui, on peut également penser qu'il refuse de venger son frère car il reste jaloux de la relation privilégiée que Billy entretenait avec leur mère. Enfin, ici le complexe d'Oedipe n'est pas seulement fantasmé, Julian a tué son père à main nue.

Julian est impuissant et il est amoureux de sa mère, lorsqu'il retrouve sa mère morte, il désire une dernière fois lui exprimer son amour, en lui glissant sa main dans le ventre.

La scène finale est d'ailleurs iconique, Julian se fait couper les mains, le seul moyen pour lui d'exprimer son désir sexuel. A là fin Julian n'est plus seulement impuissant, il est aussi castré brutalement.
sebero
7
Écrit par

Créée

le 22 mai 2013

Modifiée

le 23 mai 2013

Critique lue 2.1K fois

40 j'aime

13 commentaires

sebero

Écrit par

Critique lue 2.1K fois

40
13

D'autres avis sur Only God Forgives

Only God Forgives
real_folk_blues
8

Thaî, glande, et Ryan erre.

Only God Forgives n’est pas un bon film. N’allez pas croire que vous verrez Drive, pauvres naïfs. N’allez pas espérer que Fight Club se soit payé un lifting, pauvres consommateurs. Ne supputez point...

le 3 juin 2013

149 j'aime

32

Only God Forgives
Anyo
8

Le langage du silence

Le cinéma est un art Visuel et Auditif. Notre cher réalisateur Danois acquiesce et nous livre une oeuvre à la facture audio-visuelle irréprochable. "Only God Forgives" rejoint "Samsara" et "The...

Par

le 24 mai 2013

140 j'aime

11

Only God Forgives
Gand-Alf
6

... Et l'enfer le suivait.

Pour avoir une idée de mon expression dépitée à la sortie de ma séance de "Only god forgives", je vous invite à vous poster devant un miroir et de vous observez en train de diviser 1356, 876543 par...

le 24 mai 2013

138 j'aime

13

Du même critique

Only God Forgives
sebero
7

Complexe d'Oedipe et impuissance

----------------------------------------------------------------------- Analyse Spoil On-------------------------------------------------------------------- OGF est un film qui joue sur plusieurs...

le 22 mai 2013

40 j'aime

13

Day of the Tentacle
sebero
5

Critique de Day of the Tentacle par sebero

Un bon point and click le meilleur pour de nombreuses personnes , pour ma part je reste encore sur ma faim. Graphiquement le jeu n'a pas pris une ride, il reste totalement jouable sa patte...

le 7 févr. 2011

12 j'aime

7

Le Discours d'un roi
sebero
8

Critique de Le Discours d'un roi par sebero

Interprétations, musique, mise en scène, photographie on frôle partout l'excellence. Au final le seul bémol de ce film est peut-être son sujet pas très aguicheur au premier abord , il m'a fallu...

le 26 nov. 2012

7 j'aime