L'enfant et l'empathie...

Film iranien, mettant en scène la course d’un enfant pour retrouver son ami d’école dans un patelin voisin, Où est la maison de mon ami se distingue par son réalisme, sa simplicité, et l’authenticité de ce portrait de l’enfance sclérosé par les interdits.

J’ai apprécié cette petite intrigue sans prétention qui est un simple prétexte pour nous parler d’empathie, de respect, d’abnégation, mais également de l’horreur d’être un enfant (selon le pays où l’on nait, l’horreur en est d’autant plus grande).

La simplicité nous fait du bien, mais a ses limites. La production nous donne le sentiment de n’avoir que trop peu de choses à nous raconter. L’histoire aurait pu être condensée, et certaines séquences apparaissent comme de simples bouche-trous. La discussion entre les deux hommes au sujet de l’éducation est très intéressante, mais elle casse le rythme et n’apparait pas à sa place. La promenade avec le vieillard s’éternise, sans que cela n’apporte grand-chose au propos. Le film passe le plus long de son temps à nous montrer l’enfant courir. La réalisation ne fait preuve d'aucune originalité de cadrage. D’une certaine manière, le film est trop élémentaire.

Pour autant, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. L’intention du scénario est honorable, l’histoire est joliment racontée. J’ai apprécié la puissance d’évidence de la conclusion.

J’ai aimé, sans adorer.