Guillermo DEL TORO est un peu un enfant dans un corps d'adulte, le genre de cinéastes à l'imagination débordante qui doit puiser la plupart de ses idées dans des chambres de gamins. Ceux qui ont vu Le Labyrinthe de Pan sauront qu'il est un grand auteur. Pour Pacific Rim, il a directement été fouiller dans son coffre à jouer et mis tous ses talents de metteur en scène à l'œuvre pour nous offrir un film, non un rêve de gosses sur grand écran.
Car Pacific Rim est un régal pour les yeux, chaque image respire la culture japonaise que se soit dans ses références (Evangelion, Goldorak, Godzilla etc ...) ses décors ou ses couleurs. Le design des Kaiju et des Jaegers est magnifique. Mais là où on prend vraiment son pied, c'est dans les scènes d'action car tout est lisible de bout en bout. DEL TORO filme ses robots et ses monstres comme un père filme ses enfants. Il prend soin de poser sa caméra suffisamment loin pour pouvoir capter toute l'intensité des combats et offrir au public un spectacle ahurissant et ultra jouissif, à la démesure totale ...

Après, tout n'est pas aussi parfait. L'univers posé est réussi mais la narration l'est un peu moins hélas. Globalement, tout ce qui concerne les Kaiju et les Jaegers est plutôt bien traité, tandis que le coté humain, lui, manque clairement de profondeur (bon, il y a quand même cette séquence impressionnante avec la petite Mako). Tout cela à cause d'un traitement bancal des personnages et une histoire simpliste malgré un background bien présent. C'est contraignant dans un sens car cela contribue à donner au film quelques longueurs ... Surtout que l'humour n'est pas toujours très fin. Le casting, lui, tient la route dans l'ensemble avec un trio de tête convaincant (HUNNAM, KIKUCHI et ELBA) sans oublier évidemment le chouchou de DEL TORO, l'énorme Ron PERLMAN.

En bref, Pacific Rim sans être un chef-d'œuvre absolu, nous fout quand même une belle claque dans la gueule. Techniquement parfait avec une 3D exemplaire. On reste les yeux grands ouverts et sans voix devant ce blockbuster hors norme !
Cinespeedy
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le 29 juil. 2013

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Jeremy

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