Spoiler ce film n'est pas grave : tout le monde l'a déjà vu.

Pacific Rim, c'est la promesse d'un univers fascinant... Il y avait de quoi dire beaucoup avec l'idée de départ : une société qui s'est habituée au kaijus et qui lutte contre eux au quotidien.

"Un traitement différent et moderne d'un genre de films oublié", se dit-on donc au départ...

Et effectivement, dès les premières minutes, avec cette voix off faisant le tour en images de cette nouvelle société qui apprivoise ses peurs... On se dit que c'est bien parti, que Guillermo Del Toro a des choses nouvelles et intelligentes à dire.
On voit des américains qui commémorent la première attaque en enfermant un crâne de kaiju dans une vitrine, des japonais qui se moquent des monstres dans des shows pour enfants, des conducteurs de robots géants qui deviennent des stars internationales.

On se dit : "Chouette ! Derrière tout ça, il y a un univers riche, un nouveau monde à découvrir".

Et c'est là que tout bascule très vite dans l'affreux film américain formaté pour des débiles.

TOUTES, je dis bien TOUTES les péripéties sont prévisibles. Non seulement, elles ne surprennent pas, mais on sait dès le début du film qu'elle vont arriver.

Vous voyez le genre ?

Bon... Trouvons un exemple...

Déjà, la moitié de l'histoire se passe dans une base militaire d'où partent les robots...

Bon... Qui dit histoire militaire dit ... ?

Allez... Je sais que vous le savez... :3

Qui dit histoire militaire dit évidemment noir-moustachu-militaire-dépositaire-de-l'autorité. En général, il s'appelle même Sergent Washington (bon, là, c'est un Marshall, et il s'appelle Stacker Pentecost, mais ça change pas grand chose).

De cet affreux personnage, on sait tout à l'avance... Quand il va avouer sa-faiblesse-cachée-depuis-des-années, quand il va faire son discours-se-terminant-par-un-slowclapping, [SPOILER, SPOILER, SPOILER (enfin à moitié parce que quand même, je vous dit, c'est ultra prévisible et vous allez le sentir venir de très loin)] quand il va décider de se sacrifier-pour-la-mission-héroïquement-parce-que-le-plan-ne-se-passe-pas-comme-prévu". [SPOILER, SPOILER, SPOILER]

Il y a aussi :

la sidekick super-douée-mais-qui-doit-vaincre-ses-peurs-avant-d'aller-au-combat, avec option le-héros-la-baise-à-la-fin

le rival-au-sourire-colgate-qui-menace-le-héros-dans-les-couloirs-mais-révise-son-jugement-et-fait-un-signe-de-tête-approbateur-à-la-fin-du-slowclapping-du-sergent-Washington

les-deux-geeks-qui-bafouillent-et-remplissent-leurs-tableaux-de-formules-compliquées-pour-te-dire-des-trucs-hyper-simples-à-la-fin

Sans déconner, je pouvais pas m'empêcher de soupirer bruyamment pendant tout le film tellement j'étais blasé de ce manque d'imagination.

Si vous avez quinze ans et que Transformers vous fait bander, pourquoi pas...

(Mais même à cette âge, vous pouvez vous poser la question inverse : "Pourquoi ?" et aller voir des trucs plus intelligents... C'est à vous de voir).

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le 25 juil. 2013

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parasaurolophus

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