Dix ans après la fin de la guerre avec les Kaijus, pour une raison qui m'échappe, la construction des Jaegers et la formation de leurs pilotes va toujours bon train. Le rejeton rebelle Pentecost, fils —jamais mentionné— du héros incarné par Idriss Elba dans le premier opus, est rappelé au sein des rangers au moment où on menace de remplacer les robots-géants par des robots-géants-drones. Diantre.
Le premier Pacific Rim était le film que le garçon de huit ans en moi avait toujours rêvé de voir au cinéma : idiot, cliché, démesuré, iconique et surtout, jouissif. Cette suite, qui n'est plus réalisée par del Toro, est celle que l'enfant de huit ans en moi aurait probablement imaginée : idiote et démesurément clichée.
Dès le début, on sent que quelque chose ne va pas en écoutant la séquence d'exposition "précédemment dans Pacific Rim" désespérément forcée. Forcé sera le maître mot tout au long du film : de l'intégration d'une bande d'adolescents lambdas façon Ender's Game à une romance avortée façon Star Wars Episode IV en passant par la disparition inexpliquée du personnage principal du premier film. Sans compter des fusils de Chekov gros comme des gatlings —et certains même oubliés au mur—.
Les personnages sont aussi inintéressants que leurs interprétations sont passables : John Boyega n'a pas le charisme de son parternel fictif, Scott Eastwood n'a pas celui de son vrai paternel, et Cailee Spaeny n'a pas celui d'une boite de petits pois sans sucre ajouté. Idem pour les Jaegers, loin d'être aussi marquants que dans le 1.
Tout n'est pas à jeter malgré tout. Quelques idées sont intéressantes —l'antagoniste et les designs
des nouveaux monstres—, les combats sont divertissants sans être extraordinaires et de manière générale on ne passe pas un mauvais moment.
Bref, Pacific Rim Uprising, sans être honteux, est loin d'égaler son prédécesseur, tant pour l'imagination que pour l'intérêt. À moins d'être un fan absolu de robots géants, passez votre chemin.