Paddington et la dernière croisade

Le premier film était une chouette découverte et on m'avait dit que le second film était encore meilleur. (Au point d'être considéré comme le meilleur film "jamais fait" sur Rotten Tomatoes.) Les deux se valent, mais en tout cas, les scénaristes ont bossé leur petit manuel de la suite de film parfaite. Ainsi, au lieu de recycler les thématiques du premier, on s'amorce sur un film qui fait la part belle à l'aventure avec toute une histoire mettant Paddington en prison, liée à une enquête autour d'un secret caché dans différents bâtiments de Londres. (Comme dans le premier, il s'agit aussi d'offrir un pont d'or à la culture britannique.)

Le scénario est ultra bien construit et il n'y a pas un détail du début du film qui ne soit pas une préparation pour la suite. Une bonne idée étant de ne pas s'éterniser trop sur la famille Brown : ceux-ci avaient leur arc d'évolution durant le premier film, ils en ont un bien plus léger dans ce film, devenant principalement les alliés de Paddington. Le film n'a pas la mauvaise idée de détruire les acquis du premier film et c'est tout à son honneur, le film préférant montrer de nouveaux personnages composés par les voisins de la famille Brown (et d'autres qui apparaissent en cours de route.) Et évidemment le personnage de Paddington reste mignon et adorable dans chacun de ses actes.

Niveau méchant après Nicoles Kidman, c'est au tour de Hugh Grant d'endosser le costume, d'en faire des caisses dans le rôle d'un comédien avec plusieurs personnalités. On a un caméo de Johanna Lumley et Richard Ayoade au passage, ça fait plaisir. De toute façon, on a l'impression que la crème des acteurs britannique se sont donnés le mot pour jouer dans les films Paddington. Peter Capaldi est encore là, hélas, son personnage n'évolue pas trop, il reste juste cet antagoniste grincheux.

Pour couronner le tout, le film est extrêmement bien filmé et regorge de plans hyper beaux avec des fantaisies bien vues (la végétation qui se met à envahir la cellule de Paddington) et de tonnes de trouvailles visuelles qui encrent le film dans une forme de fantaisie. Il y a des plans qui font penser à du Wes Anderson et d'autres qui rendent vraiment hommage au côté "livre pour enfant" d'où a démarré la licence. J'avais le sourire durant toute la durée du film.

C'est rigolo, c'est le deuxième film pour enfant que je vois ce mois-ci qui finit

Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : OUI !! Oui, et re-oui.

Possibilité de remake/suite : J'adorerais un troisième film, mais les gamins qui jouent la famille Brown sont trop âgés.... comment ça il y a un film prévu pour 2024 ?

Le détail qui me titille : Purée, la grosse coïncidence de la fin :

Suis-je le seul ? : A trouver que le film fait BEAUCOUP de référence au cinéma : on a une référence aux Temps Modernes, le final rappelle un peu l'intro d'Indiana Jones et la dernière croisade mais surtout on a l'impression de voir des plans qu'on aurait retrouvé dans un film de Wes Anderson comme The Grand Budapest Hotel.