La rencontre de Jennifer et de Clément à Arras débute sur un petit miracle amoureux puisque ce prof de philo et cette coiffeuse vont apprendre à se connaître et s'aimer. Leurs différences de milieu social ne sont pas un obstacle à leur relation même si on sent que la jeune mère célibataire tient à tenir les distances avec son fils d'une première union et que le jeune prof bourgeois et intello ne sait pas parfois comment intégrer son aimée à son microcosme. D'où l'ambiguïté du titre qui suggère que elle comme lui ressent les limites de leur relation. Lucas Belvaux, en adaptant un livre à mille lieux de son univers cinématographique, veut montrer qu'une histoire d'amour atypique a son lot de bonnes surprises jusqu'à ce que la nature profonde des amoureux revient comme le naturel au galop. Le film est bien fait, fait part à l'analyse d'un amour à plusieurs consonances. Par contre, les réactions de Jennifer et Clément sont tout bonnement masculines et féminines face à leurs cadres de références et ce n'est heureusement pas leurs milieux différents qui auront raison de leurs relations. Avec cette anti comédie romantique, le spectateur passe un bon moment entre rires et larmes avec des acteurs au diapason avec leurs compositions. A voir certainement.
Specliseur
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Pellicules 2015

Créée

le 1 mars 2015

Critique lue 294 fois

1 j'aime

Specliseur

Écrit par

Critique lue 294 fois

1

D'autres avis sur Pas son genre

Pas son genre
Rawi
7

Bonheur triste

Je suis Lucas Belvaux depuis un bon moment et j'apprécie sa fibre humaniste, son regard aiguisé sur la société et sa manière d'en tirer partie. En apprenant qu'il allait nous réaliser une "comédie...

Par

le 12 juin 2014

46 j'aime

10

Pas son genre
PatrickBraganti
9

Le philosophe dans le salon

On n’attendait pas le belge Lucas Belvaux, artiste engagé réalisateur de films âpres ancrés dans la réalité sociale, dans une comédie romantique, comme un ‘feel good movie ‘ entre un professeur de...

le 1 mai 2014

44 j'aime

5

Pas son genre
Sabri_Collignon
7

La Tristesse vient de la Solitude du Coeur!

Lucas Belvaux,réalisateur belge chevronné et engagé,est connu pour sa dénonciation farouche des inégalités sociales et sa propension à contester l'ordre établi.Ses chroniques dépeignent souvent des...

le 4 mai 2014

30 j'aime

14

Du même critique

Eiffel
Specliseur
8

Un biopic alternatif remarquable

Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...

le 13 oct. 2021

40 j'aime

Paddington
Specliseur
7

Un petit ours débonnaire dans un film drôle et optimiste

Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...

le 14 déc. 2014

25 j'aime

3

Les Frères Sisters
Specliseur
5

Le western: pas un background pour Jacques Audiard

Quand j’ai lu,comme beaucoup de monde,que les Frères Sisters était une proposition de John C Reilly au réalisateur,j’ai commencé à avoir quelques doutes sur la nature de ce film pas véritablement...

le 20 sept. 2018

19 j'aime