Pour le prix du plus gros bide de l’année, Pas Très Normales Activités (PTNA) peut concourir sérieusement pour le titre. Véritable néant cinématographique révélant toute la vacuité du style de Maurice Barthélémy, qui grille immédiatement son intention d’exploiter la popularité de Norman au service d’une histoire si inintéressante qu’elle en vient à rivaliser avec Last Days. On a l’impression d’assister à une improvisation d’une heure et demie, genre le monteur s’est retrouvé avec plein de films souvenirs de Norman et il a dû faire un film avec, alors ça a donné PTNA. Le couple à l’écran pourrait effectivement être sympathique, l’alchimie entre Norman et Stefi fonctionnant bien (du moins pendant les dix premières minutes). Car le personnage d’Octave revient bien vite à l’humour de Norman, qui se met en scène comme un adolescent sur le tard, glandeur et volontiers paresseux. Et autant dire que ce personnage est complètement incompatible avec la vie de couple. D’ailleurs, le personnage d’Octave devient très vite insupportable à cause de cela, inamovible dans son rôle de glandeur fier de lui qui a poussé la paresse au point de devenir artiste (mon Dieu, quelle insulte pour le milieu ! Et quelle vérité aussi, quand on voit comment le monde des arts est pollué par une foule de parasites vivant de subventions). Mais bon, ici, il est en indépendant, donc ça va, il peut remercier l’héritage de mamie pour s’acheter ses Pims (un placement produit d’une rare finesse avec le nutella, à moins que ça ne soit un clin d’œil appuyé aux jeunes qui sont le cœur de cible du film). Et donc Octave passe son temps à se plaindre. Et le film avance sans qu’on ait un début de scénario. Vaguement un ou deux effets caméras, la parodie des scènes nocturnes de paranormal activity avec Norman qui tire la couverture vers lui… Pendant les 20 premières minutes, nous avons une odeur bizarre, un type bizarre qui observe le nouveau couple de loin, et des trucs qui bouffent les granolas et le nutella. On se dit que ça va avancer. Puis pendant 40 minutes, rien. Norman essaye de faire des gags improvisés pour combler les blancs, mais peine perdue, on se fait chier, jusqu’à ce qu’on comprenne enfin la malédiction, et là, il faut s’accrocher car on tombe dans le nanar de comédie. Au moins, Norman ne fait pas preuve d’un égo surdimentionné dans cette production, mais l’inutilité de l’ensemble condamne le film à l’oubli, et Norman à une cinglante baffe qui montre combien sa renommée s’arrête aux portes de la diffusion youtube, son buzz ne pouvant durer sur plus de 10 minutes. Une lancée complètement ratée, on attends la prochaine pour confirmer…

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le 22 sept. 2013

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Voracinéphile

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