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Bella, une jeune femme morte par suicide est ramenée à la vie par un vieil homme dérangé et difforme qui endosse tous les stéréotypes du savant-fou. 

En soit, une thématique glauque et dystopique abordée dans de nombreux films depuis l’invention du mythe de Frankenstein par Mary Shelley. Pourtant, le réalisateur insuffle à cette histoire un humour grinçant et de la poésie la ou ce n’était pas forcément évident d’arriver à dépeindre une héroïne touchante et qui ne subit pas sa condition de « pauvre créature » comme étant tragique et sans issue.

L’évolution du personnage de Bella est stupéfiante tout au long du film et elle est merveilleusement interprétée par Emma Stone. Elle observe les vices du monde avec un regard naïf, curieux et parfois un peu brutal. La jeune chimère parvient progressivement à se dépêtrer par elle-même des carcans du patriarcat, la où les hommes qui l’entoure la considère comme simple objet de désir ou d’expérimentations scientifiques.

Dans sa quête de connaissance insatiable, elle poursuit une épopée à travers les continents et découvre l’absurdité de son existence. Bella se retrouve propulsée dans des aventures improbables à travers le globe et découvre la misère, la prostitution et la cruauté des hommes mais elle arrive toujours à prendre le dessus sur eux avec un certain détachement en finissant par devenir à la fin du film une jeune femme éminemment instruite, ambitieuse et fascinante.

Je finis par noter que l’atmosphère visuelle du film est hallucinante en tout point de vue, on ne sait pas vraiment à quelle époque se déroule le film, peut être entre la fin du XIXème et du début du XXème siècle mais il y a beaucoup de détails futuristes dans ces versions fantasmées des lieux qu’elle traverse à Athènes, Paris ou Londres dans des costumes incroyables. La patte artistique du film est impressionnante, on débute avec une prise de vue en fish-eye noir et blanc oppressante retranscrivant la sensation d'emprisonnement ressentie par Bella quand elle est encore à l’état de simple marionnette de son créateur. Lorsque cette drôle de jeune femme commence à trouver son indépendance, la couleur apparait et on se retrouve dans une fable surréaliste digne des plus belles inventions visuelles de ces dernières années, sorties du cerveau torturé de Yorgos Lanthimos, un réalisateur qui va marquer le cinéma avec d’autres films cultes, je l’espère.


Si je devais noter un seul bémol, cela concernerait la présence d'un regard objectifiant qui demeure présent dans les nombreuses scènes de sexe et restant proche du male-gaze malgré un récit féministe qui sauve la globalité du f


kosdksdlsldk
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le 18 janv. 2024

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kosdksdlsldk

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