Que le centre Pompidou à Paris fasse une exposition sur la révolution cubiste dans la peinture (Centre Pompidou- Baubourg à Paris jusqu'au 25.02.2018) était en soi une bonne idée... Comment s'est-elle traduite ? Je ne prononcerai pas de commentaires, je ne l'ai pas (encore ?) vue...
Que ça ait donné à Frédéric Ramade l'idée d'accoucher de ce melting-pot visuel de même pas une heure, et en entassant pêle-mêle tout ce qui rapporte au sujet était prétentieux, vain et pénible à suivre. ! On dirait le big-bazar de Louis la Brocante l'humour en moins !
J'ai déjà savouré des kilomètres de pellicules sur les grands peintres : Delvaux, Magritte, Buffet, Picasso, Van Gogh, etc... et si j'appréciais tout le côté pédagogique de la plupart de ces documentaires, c'est qu'on y apprenait à regarder les oeuvres en fonction de la biographie du peintre, sa vie, ses amours, ses techniques, l'évolution (ou la régression) de son art... J'ai par contre toujours détesté les appréciations personnelles qu'on vous (nous) impose sur leurs oeuvres, et les digressions métaphysiques dont certains intellos ou auto-baptisés tels, nous abreuvent péremptoirement. Or, ce documentaire en foisonne ! Une toile artistique, on aime ou on n'aime pas. Et on est preneur si le maître lui-même explique sa démarche. Je prendrai en exempe Dali qui, de son vivant, avait reçu une commande d'affiches par et pour la SNCF. Il expliquait que s'il avait peint des papillons sur celles-ci, c'est qu'ils représentaient à ses yeux le symbole des voyageurs. Ca c'est intéressant. A contrario, si un autre gogo s'était épanché sur sa propre vision des papillons, on s'en contrefiche comme de sa première couche-culotte et c'est ce qu'on voudrait nous exposer dans ce foutoir télévisuel !
Comme si ça ne suffisait pas, on se demande si Ramade ne veut pas montrer toute la grandeur de sa réflexion et de son immense talent en polluant son film d'images frisant le délire : entre autres, on a droit à des vues sur les chevalets de mines, des scènes de guerre, de corridas, d'avions des vieilles-tiges... Le clou de ces divagations est l'exhibition d'un combat de boxe "censée représenter le KO qu'on subit en voyant les peintures des artistes du cubisme ! Ben voyons ! Rien que ça ! Ca vous bluffe ? Moi pas, ça m'agace.
Mais pour achever de nous endormir, à quelques jours de la Toussaint 2018, on nous oblige à entendre des récitants dont la représentante féminine débite (récite) ses textes avec un ton carrément funèbre ! La voxographie est terrifiante de banalité musicale et achève de nous abrutir ! Elle récite d'un ton monocorde comme si on entendait des éloges funèbres ! Et c'est somnifère, soporifique ! Tout le contraire de ce que voulaient nous faire ressentir les cubistes !
Vous l'aurez compris : j'ai détesté ces accumulations d'images et de commentaires inutiles et vais oublier très vite ce labyrinthe d'images sans guère d'intérêt et trop vaniteux. Pub pour l'expo ratée !
Arte le 28.10.2018

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le 1 nov. 2018

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