Quand je n’ai pas envie de m’endormir devant un film que je souhaite voir depuis un moment, que Piège en haute mer se présente à moi l’air de rien et que l’on me souffle à l’oreille que Steven Seagal y bricole une bombe avec un micro-onde… Non pas que je cherche à justifier mes hasardeux choix cinématographiques, mais vous avouerez qu’il faudrait être bien chichiteux pour ne pas se laisser tenter.

Tout ce cirque commence fort avec un petit récapitulatif sur Pearl Harbor et Hiroshima / Nagasaki où l’on comprend en gros qu’ils l’ont bien cherché ces salauds de japonais et que tuer / irradier des milliers et des milliers de personnes, si c’est pour finir la guerre, ben ça va hein, c’pas bien grave. Ok.

Ensuite on découvre notre Panda Vigoureux favori en cuisto. Ça surprend un peu et j’avoue que dans sa bouche des phrases comme « Il a craché dans ma bouillabaisse » ou « Sortez mes gâteaux du four ! » prennent une toute autre saveur.
(pour le plaisir des yeux http://s.tf1.fr/mmdia/i/89/3/piege-en-haute-mer-d-andrew-davis-10541893sxnwt_1713.jpg?v=2 )

Puis l’on se rend compte que lorsque c’est l’anniversaire du commandant sur un navire militaire, on oublie vite toute norme de sécurité voir de bon sens. C’est ainsi que montent à bord moult serveurs dont on n’a pas vérifié le curriculum, un groupe de rock mené par Tommy Lee Jones qui se révèle le grand méchant de l’histoire addict de son bandana et de son blouson clouté et par-dessus le marché, Miss Juillet 89 (j’ai un doute pour l’année mais je compte sur le fait que vous ne m’en tiendrez pas rigueur) qui est là pour sortir du gâteau au moment opportun et se trémousser à qui mieux mieux devant tous ces marins privés de femmes depuis fort longtemps. Avant bien sur d'être munie d'un semi-automatique dont elle saisit le fonctionnement en un tour de main. A noter que vous me mettez dans les paluches un tel engin, je vous fais un attentat suicide involontaire dans la minute.

En gros, si j’ai bien tout compris, c’est Steven seul face à tout un groupe de terroristes qui veulent revendre des missiles tomahawk pour s’en mettre plein les poches. Ou faire la révolution. Ou donner une raison valable au capitaine Krill de se déguiser en femme. A peu près.
Comme nous sommes en 1992, Steven n’est pas empâté et il mouline comme jamais tout en pétant des bras, sortant des blagues pourries et emballant la gonzesse à la fin, autant dire que c’est du divertissement de haut vol.

A la fin du film, je suis tout de même assez perturbée par un petit détail dont je vais vous faire part :
Pourquoi, alors qu’il embarque sur un bateau à l’équipage et au personnel entièrement masculin, Casey Ryback (le briseur d’os), le gus qui emballe de la blonde à tour de bras (pétés) en temps normal, se balade-t-il avec une boite de capotes dans la poche ?

ON NOUS MENT.
Pravda
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2020 et Être chacun chez soi ne nous empêchera pas de voir des films ensemble. Non mais.

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le 7 janv. 2014

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Pravda

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