Un film qui démarre sur un son des Fats Boys, ne peut pas être mauvais. Mais il n'est pas génial non plus. C'est rafraîchissant, ce retour aux eighties. C'est bon enfant, avec un scénario des plus classiques. C'est léger, parfait pour l'été.

Été 1985, Rad Miracle (Marcello Conte); fan de hip hop et de ping pong; part en vacances dans une station balnéaire du Maryland, avec sa sœur Michelle Miracle (Helena Seabrook) et ses parents Mr et Mme Miracle (John Hannah et Lea Thompson). Il va découvrir l'amitié avec Teddy Fryy (Miles Massey), l'amour auprès de Stacy Summers (Emily Shockley), mais avant d'en arriver là, il va devoir affronter le petit ami de celle-ci, Lyle Ace (Joseph McCaughtry), un fils de bonne famille, arrogant et prétentieux, qui traîne avec son ami Date Lyons (Andy Riddle), le quota rouquin du film.

La bande son est un pur plaisir pour tout fan de rap. C'est proche du plaisir ressenti devant "8 Miles" avec Shooks one de Mobb Deep en introduction, du bonheur pour mes oreilles. Les acteurs (trices) sont pour la plupart novices, ça donne une touche de naïveté, qui se marie bien avec ce film, qui surfe sur la nostalgie d'une période d'insouciance.
Le réalisateur Michael Tully, porte ce projet depuis son adolescence. Il a mis ses souvenirs d'enfance au service de son histoire, tout en se faisant plaisir avec Lea Thompson, héroïne de "Retour vers le futur", dont il est un fan. Susan Sarandon est aussi de la fête, mais l'affiche française mensongère, laisse penser qu'elle est le rôle principal. Ce qui n'est pas du tout le cas. Elle a un impact important dans la vie de notre héros Rad Miracle, mais elle est peu présente à l'écran, c'est un guest de luxe.

On rit souvent, mais furtivement. Entre-temps, on suit les tribulations de Rad Miracle, sans vraiment ressentir des émotions. C'est souvent plat, comme la réalisation. Parfois mou, comme la réalisation. Michael Tully l'a écrit et réalisé, c'est son projet et on ne peut lui en vouloir de ne pas exceller dans ses deux domaines. Certes, c'est filmé comme les productions des années 80, mais un peu de folie n'aurait pas fait de mal. C'est aseptisé, bon enfant et jamais méchant, vraiment un film d'été qu'on regarde avec un sorbet glacé et son coca dans une bouteille de verre avec la paille.
J'apprécie le concept. En tant qu'enfant des années 80, ça me parle souvent, il y a des tas de références, mais le cinéma a évolué, en bien et en mal. Ici, on n'est jamais surpris. Pourtant on s'attache aux personnages, mais c'est tellement balisé, que cela ce suit sans passion.
Le plaisir se trouve dans le ridicule des danses du héros, dans ses tenues hip hop rouges vives de l'époque, du sponsoring de Nike omniprésent, des vannes pitoyables du méchant rouquin et des mouvements de caméra so 80's. C'est peu, mais suffisant pour ne pas s'ennuyer et se changer doucement les idées, loin des grosses machines hollywoodiennes, ou l'on frise la crise d’épilepsie (oui Transformers, je parle bien de toi!).

A voir pour profiter de la climatisation, sans oublier une glace et une boisson pétillante, en mettant un bandana autour du crâne, en débardeur, short et chaussettes montantes jusqu'au genoux, le tout de chez Mr Nike, cela va de soi et si vous avez un walkman ou un ghetto blaster, c'est le moment de lui faire prendre l'air, bonne séance nostalgique.
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le 18 juil. 2014

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Laurent Doe

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