C'est amusant comme en fait, le cinéma, les jeux vidéo et l'économie mondiale partagent aujourd'hui un même drame. Celui du triple A!
Il devient dur d'éviter le chef d'œuvre insondable, l'attente vorace du geek en mal d'objet à admirer. Tout doit être godfather au cinéma ou GTA sur son pad. Alors quand on a le malheur de s'inscrire dans une série fantasmée depuis des décennies, on ne pardonne pas le petit genre. On veut du lourd, de l'anticipation démesurée, qui fasse réfléchir. Forcement, on c'est tellement hypé, à coup d'affiches stylisées, de retour du père légitime, de bande annonces mystérieuses... On ne s'attend pas à ce nanar classique voir ringard et ses personnages en carton. Pas à cette époque, pas après Matrix!
Biensur, n'étant pas un grand fan de science-fiction, je me suis plus vite accommodé à l'idée que Prometheus était un petit film de genre pas très prétentieux, après tout. Il m'en reste donc le souvenir agréable d'une première demi-heure contemplative, belle et poétique. Surement plus élégante et forte dans sa peinture de l'exploration et de l'inconnu, que certains films de SF plus ambitieux ces dernières années. Alors comme parfois, je choisi d'ignorer la courbe ascendante du film, et de ne me souvenir que de ce qui m'y a séduit. Car c'est déjà beaucoup dans un petit film de genre.