Un 3e épisode dont on se serait bien passé, un pastiche prétentieux du premier "Psycho"!
Un troisième épisode dont on se serait bien passé, un pastiche du premier "Psycho" avec juste deux trois élément qui diffèrent, se voulant plus original. Anthony Perkins, à la réalisation, n'arrive pas à captiver les spectateurs, et le style du film se perd dans celui des films d'horreurs avec des jeunes qui couchent ensemble, font la fête et se font assassiner.
Franchement, on aurait pu se passer de ce troisième épisode. Alors que le premier était un chef d'oeuvre et que le second avait encore pas mal d'intérêt, ce troisième épisode fait pitié avec son scénario pratiquement identique au premier film et se voulant plus original avec de nouveaux éléments qui n'ont tout simplement pas leur place ici. Et ce n'est pas le fait qu'Anthony Perkins est réalisateur en plus de réinterpréter Norman Bates qui change grand chose.
Ouverture dans un monastère, on découvre Maureen (Diana Scarwid), une femme qui n'est pas très heureuse dans sa vie et qui va se retrouver dans le Bates Motel. Elle ressemble très fort à celle que Norman avait assassiné dans la scène de la douche du premier épisode, et c'est la raison pour laquelle Norman, perturbé par son arrivée, va être saisi à nouveau par sa schizophrénie. Seulement, alors qu'il s'apprête à assassiner Maureen alors qu'elle prend sa douche, il la trouve dans la baignoire, les veines grandes ouvertes.
Il décide alors de la sauver, et puis de l'aider, jusqu'à ce que tous deux tombent amoureux. Seulement, encore une fois, l'ombre de Mrs. Bate plane dans la maison. Maureen va mourir en tombant des escaliers, tout comme l'inspecteur dans le premier "Psycho", avec pour "originalité" d'avoir sa tête embrochée par une statue au rez-de-chaussée. En tout cas, ils auraient pu trouver un effet spécial plus moderne et crédible que celui utilisé dans le premier "Psycho", totalement démodé et incrédible en cette année 1986.
Norman Bates va alors être fou furieux contre sa mère, mais là où on s'attendait à ce que tout se finisse avec Norman assassinant l'épouvantail de sa mère, [spoiler] le film se termine exactement comme le premier épisode, avec un Norman arrêté par la police et adressant un sourire démoniaque à la caméra, prouvant que sa schizophrénie n'est pas encore finie (voir la dernière photo au bas de cet article).
Tout, absolument tout dans ce film, est un fac-similé du premier "Psychose", avec juste un petit quelque chose de différent à la fin de chaque scène d'horreur. D'autres scènes, nouvelles, ne servent qu'à alimenter l'horreur fort inutilment, comme ces scènes où Norman, déguisé en mère, tue des jeunes filles , l'une dans une cabine téléphonique, l'autre aux toilettes. La relation nouvelle entre Norman et Maureen voulue originale par le scénariste, n'a absolument rien d'intéressant, sinon de détruire le mythe et le personnage de Norman à travers cette scène où tous les deux s'embrassent. Ou bien ils auraient du miser à fond sur le personnage de Norman qui se rebelle, ou bien ils n'auraient tout simplement pas du réaliser ce troisième film.
Anthony Perkins, en cinéaste, n'attire pas beaucoup l'attention des spectateurs. Seul en tant qu'acteur, il arrive encore à se montrer très convainquant excepté cette scène où il se bat à main nue, lui tout mince et âgé qu'il est devenu, contre un jeune assez baraqué qui a capturé l'épouvantail de sa mère. L'un des gros défauts du film est notamment sa tendance à se tourner vers les films d'horreurs avec des jeunes qui couchent ensemble, qui font la fête et qui se font tuer, rendant le personnage de Norman plus banal et sa psychose moins sérieuse. Dommage.