Voilà enfin le dernier épisode de la saga Puppet Master, le cinquième, intitulé Puppet Master 5 : The Final Chapter. Du moins, c’est ce que ce petit malin de Charles Band a voulu nous faire croire. Comme s’il allait arrêter une saga qui lui rapporte un max de pognon le bougre ! Eh bien non, parce que comme dit notre Francis Cabrel national : « Et ça continue encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord ». Oui, car malgré ce « Final Chapter », Band produira encore 8 autres suites/préquelles/cross-over. Je n’ai pas fini de souffrir. Bref. Donc ce cinquième volet va être dans l’exacte continuité du quatrième, avec les mêmes défauts et les mêmes qualités. Normal puisqu’il a été tourné en même temps que le 4 (économie tout ça tout ça) avec qui il ne forme en fait qu’un seul et même film.


On prend les mêmes et on recommence comme dirait l’autre. Enfin, du moins les survivants. Puppet Master 5 reprend exactement là où le quatrième s’est arrêté. Mais il est tout à fait possible de le voir sans avoir vu le 4 puisque Band nous colle un petit résumé de l’opus précédent de 4 ou 5 minutes en début de film. Ça permet également d’augmenter artificiellement la durée de la bobine. Je vous ai dit, c’est un malin le Band. Une chose est sûre, c’est que c’est toujours le même plaisir quand le film commence d’entendre le thème des Puppet Master composé par son frère Richard Band. Bon, après, ça se complique, car déjà Puppet Master 4 n’était pas le film du siècle, et ce cinquième opus est en quelques sortes quasiment le même film. La première partie diffère un peu, mais dès que les protagonistes principaux retournent à l’Hôtel Bodega Bay Inn, le film reprend les mêmes choses. Une deuxième fournée de démons arrive (enfin, un démon) et on va juste rajouter, arrivant comme un cheveu sur la soupe, de nouveaux « méchants » histoire que nos marionnettes aient de quoi un peu trucider. Le fond reste exactement le même, avec toujours cet ancien démon égyptien, semblant sortir d’un mauvais sentaï japonais, qui cherche à récupérer le pouvoir que lui avait volé André Toulon, et aujourd’hui aux mains d’un jeune geek surdoué amateur de laser game. Le film met pas mal de temps à se lancer. Tout comme pour le quatrième, le rythme est assez mou, même s’ils essaient ici de créer une ambiance, avec une musique parfois plus atmosphérique. Mais Puppet Master 5 a vraiment du mal à avancer et le manque d’originalité par rapport au film précédent se fait vraiment ressentir.


On est par contre toujours content de retrouver nos chères marionnettes qui sont toujours aussi excellentes. En plus, elles sont ici quasiment au complet : Blades, Six-Shooter, Tunneler, Pinhead, Jester, Torch et Decapitron qu’ils ravivent exactement de la même façon que dans le 4, à la manière de Frankenstein. Depuis qu’elles sont du côté du « bien », les marionnettes sont encore plus attachantes. Jeff Burr les filme de telle façon qu’elles sont clairement des personnages à part entière. On comprend leur langage sans même qu’elles parlent, et ont pas mal d’interactions entre elles, mais aussi avec les acteurs. Les SFX de David Allen sont toujours à saluer ; les duels entre les marionnettes sont bien mieux fichus que dans le 4, plus nerveux, avec un mix de stop motion, d’animatronics et d’animation classique avec des fils. Les mini démons méchants font toujours penser à des gremlins et ne créaient jamais une quelconque aura d’inquiétude. Les scènes dans le « monde » du grand démon Sutekh fleurent avec le nanar, et son costume est décidément tout simplement génial de nullité. Tout comme dans son prédécesseur, le kill count de Puppet Master 5 n’est guère élevé. Il était de trois, on passe ici à quatre. Youhou, un de plus ! Difficile de se payer des seconds rôles à trucider quand on a un budget famélique. Le film regorge d’idées qui auraient pu être sympathiques, mais soit elles sont mal exploitées (la télépathie entre un personnage et un ordinateur, les rêves du personnage de Lauren), soit pas exploitées du tout. Il est à noter que malgré le rajeunissement de la saga amorcé par le 4, continué ici, avec par exemple aucun plan boobs (une honte !), on signalera dans ce cinquième film un poil plus de sang que dans le précédent. On se console comme on peut…


Puppet Master 5 est dans la droite lignée de Puppet Master 4, avec les mêmes points positifs et les mêmes points négatifs. Sauf que revoir presque le même film une deuxième fois, surtout quand le premier était moyen, et bien l’expérience s’en retrouve encore plus diminuée.


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cherycok
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le 18 déc. 2020

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yondragon
2

Critique de Puppet Master 5: The Final Chapter par yondragon

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