un magnifique drame sublimé par la prestation de Alicia Vikander
Premier long-métrage pour Lisa Langseth qui adapte sa pièce de théâtre intitulée "L'Aimé" (qu'elle avait mise en scène en 2004) et y dirige à la perfection ses deux acteurs principaux, à savoir Samuel Froler et la jeune et ravissante Alicia Vikander, véritable révélation du film (et qui s'est vue décerner le Prix de la Meilleure Actrice aux Guldbagge 2011, l'équivalent des Césars suédois). Avec Pure (2010), on y fait la rencontre d'une jeune femme de 20 ans qui n'a pas terminé sa scolarité et souhaite par-dessus tout quitter le milieu défavorisé dans lequel elle a été élevée afin dit-elle, de ne pas devenir comme sa mère (une alcoolique, véritable épave qui n'est pas fichue de s'occuper de sa fille). Asociale et intériorisant une rage brute de décoffrage, elle va tenter de s'émanciper en décrochant un poste d'agent d'accueil dans la salle de concert de sa ville où elle va rapidement y trouver ses marques, d'autant plus qu'un orchestre symphonique à l'habitude de venir y répéter (elle aime par-dessus tout la musque classique, véritable refuge dans lequel elle retrouve une paix intérieure et une joie de vivre où l'émotion est palpable).
Mais pour se faire accepter dans ce milieu, elle va devoir se faire passer pour ce qu'elle n'est pas et lorsqu'elle tombera sous le charme du chef d'orchestre, ses désillusions la fragiliseront d'avantage. D'une grande naïveté, fragile et à fleur de peau, Alicia Vikander magnifie son personnage, de toute beauté, elle en impose pour son jeune âge (21 ans à l'époque du tournage), d'autant plus qu'il s'agit ici de son premier long-métrage et qu'elle a amplement mérité sa récompense, on lui prédit une belle carrière, une actrice à suivre de près en espérant que le cinéma suédois puisse s'exporter dans de meilleures conditions et bénéficier ainsi d'une meilleure exploitation sur notre sol plutôt qu'une piètre sortie technique sur seulement 10 écrans dans l'hexagone. Le film de Lisa Langseth est un magnifique drame, certes simpliste par moment (notamment la fin), mais la mise en scène, le thème et les acteurs compensent ces défauts sans grande importance.
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