La ville corrompt les hommes et en fait des criminels. L'urbain est ici, à la fois un décor sublimé par l'esthétisme du film noir, et la cause de leurs vices ; ces vices
(appât du gain, envie, luxure...) qui rattrapent inexorablement les protagonistes et les entraînent vers leur chute.
Le seul salut est dans le retour à la campagne natale, pour Dix, le personnage principal, ou dans la famille, pour Emmerich et Ciavelli, mais ils n'y auront évidemment pas droit.
On regrettera seulement que davantage de moyens n'aient pas été donnés à explorer cet aspect metropolisdu film, presqu'exclusivement réalisé en studio. Ou encore une certaine pauvreté des personnages féminins, qui n'existent que pour illustrer les travers des hommes et pleurer leur chute, malgré la présence de plusieurs grandes actrices (Marylin Monroe, Jean Hagen...).